• Cours de change
  • 5083.21 AR
  • |
  • $4426.42 AR
Image
Nationale

Impact du confinement - Le coffre des églises éreinté par le coronavirus

25/04/2020 11:45 © Moov

Le bilan présente des résultats négatifs sur la comptabilité des églises. Les recettes risquent de ne plus couvrir les dépenses régulières.


Le confinement partiel décrété par le gouvernement impacte l’organisation interne des églises. La comptabilité est en déséquilibre et affecte le budget de fonctionnement. « économiquement parlant, les églises en supportent les conséquences. C’est la raison pour laquelle je ne me suis pas opposé à la réouverture à condition que les fidèles respectent les règles sanitaires », apprend-on du président de l’église luthérienne malgache (FLM) et aussi président du Conseil des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM), le pasteur David Rakotonirina, lors d’une conférence de presse tenue aux 67 Hectares, hier. Le confinement partiel décrété depuis le 20 mars produit ses effets dans tous les secteurs. Les églises ne sont pas épargnées. Du côté spirituel, chacun fait de son mieux pour conserver sa foi face à la guerre sanitaire qui s’étend dans plusieurs régions à Madagascar. La diminution de la contribution financière des fidèles se fait ressentir, toutefois, sur la vie des églises depuis six semaines.

« Nous traversons un moment difficile même si on figure parmi les grandes églises existantes. Mise à part les affaires spirituelles qui sont notre principale mission, il y a des familles à nourrir sous notre responsabilité. Des charges fixes mensuelles sont à prioriser quelle que soit la situation. Les frais d’entretien de la localité, les frais de l’eau et d’électricité, les subventions du personnel assurant le fonctionnement des activités, le salaire des gardiens sont des dépenses épaulées régulièrement par les églises », explique Imboasalama Rakotonjanahary, un pasteur à l’église Luthérienne (FLM) d’Ambatovinaky. Comptabilité perturbé Durant la suspension de service religieux, le paiement des charges fixes mensuelles pose, désormais, un problème dans les moments à venir. La comptabilité de chaque église est perturbée. Un membre au sein de l’église protestante d’Ambohimanandray a fait savoir que « notre communauté débourse 400 000 ariary par mois pour l’eau et l’électricité. Les recettes perçues à travers des “offrandes” sont estimées à 300 000 ariary par semaine. Le budget devrait tenir compte le paiement du salaire de trois gardiens et des agents de service. Or, depuis la crise sanitaire, les recettes ont fortement diminué. C’est à nous de cotiser pour assurer le fonctionnement de certaines activités ». « Les effets du confinement sur le plan financier des églises ne seront pas redressés en quelques mois », note le pasteur Imboasalama Rakotonjanahary. À part la comptabilité interne des églises, les organismes rattachés souffrent également. En ne citant que le cas de la FLM lequel le confinement aurait touché le secteur agricole, santé et éducation.

Du côté spirituel, chacun fait de son mieux pour conserver sa foi face à la guerre sanitaire qui s’étend dans plusieurs régions à Madagascar. Cela n’empêche pas les dirigeants religieux de penser à l’idée de faire marcher les affaires internes jusqu’au retour de la situation normale. La réouverture correspondra en quelque sorte à une solution alternative pour les églises. « L’observation des conditions sanitaires est scrupuleusement recommandée. Le nombre de chrétiens ne dépassera pas les cinquante y compris ceux qui sont venus pour la prière, les musiciens, les diacres et autres. L’organisation du tour de rentrée est confiée au pasteur », ajoute le président de la FLM, le pasteur David Rakotonirina. La réouverture des églises sera soumise à l’autorisation du Centre de commandement opérationnel Covid-19, selon l’explication du préfet de police, le général Angelo Ravelonarivo.

Lire la suite

Articles Similaires