Ambanja - Un policier victime de vindicte populaire
Un agent de police a succombé à ses blessures après une vindicte populaire, samedi à Ambanja. Son collègue et un civil, blessés, se trouvent à l’hôpital.
De pire en pire. L’agent de police Fiana Leonard Jean Patrick, étant en service au commissariat d’Ambanja, a été victime de justice populaire, samedi, dans une localité, à Antsifatra Analabe. Il est décédé des suites de ses blessures. Son collègue et leur guide civil, également pris à partie par la foule en furie, ont été blessés. Ils sont maintenant suivis à l’hôpital.
Une enquête est ouverte sur cette cruauté. Le directeur régional de la sécurité publique de Diana, avec ses collaborateurs ont déjà été sur place. Ce jour-là, ils étaient quatre policiers à avoir été diligentés à Antsifatra où se passe un important trafic de cannabis. Les fins limiers l’ont su suite à un renseignement de personnes dignes de foi. Au cours de cette mission, l’équipe a été assistée par un guide qui connaît bien la région.
À l’arrivée de l’escouade, les principaux suspects ont déjà évacué l’endroit avec leur marchandise. Ces quidams ont rencontré le chef fokontany et une vingtaine d’habitants. Hors d’eux, ces gens ont accusé l’accompagnateur de la police de traître. Les faits ont dégénéré. Ils se sont jetés sur lui et les forces de l’ordre. Par la suite, deux des policiers se sont fourrés dans le guêpier avec cet indic. Les deux autres ont réussi à échapper à l’échauffourée. Ils sont sains et saufs.
L’agent Patrick n’a pas survécu à ses blessures. Son corps sera acheminé dans sa ville natale, à Mandritsara, dans la Sofia, selon les explications reçues. Une enquête est en cours pour faire la lumière sur cette affaire, d’après les informations communiquées, le weekend. Les trafiquants, cible de cette mission de la police, restent jusqu’à présent introuvables. Ils continuent leur cavale, surtout après ce qui s’est passé.
La contrée d’Analabe recouvre un vaste champ de cannabis, dans la forêt. En octobre 2019, soixante hectares de culture de ce stupéfiant ont été rasés par les éléments de la gendarmerie nationale. Soixante tonnes, produites sur cette superficie, ont été détruites et incinérées. Cette plantation importante reflète l’ampleur du trafic dans le district que les forces de l’ordre essaient de mettre fin.