Industrie du kidnapping - Vingt proches de Lamà arrêtés
La traque du ravisseur notoire Lamà est intensifiée depuis qu’une forte récompense est promise pour son arrestation. L’opérateur économique enlevé entame son quinzième jour de captivité.
L’enlèvement de l’opérateur économique d’origine indienne Anil Karim donne du fil à retordre aux forces de défense et de sécurité. Bien qu’une forte récompense, s’élevant à deux cents millions d’ariary soit promise à toute personne dont la collaboration pourrait aboutir à l’arrestation du commanditaire, répondant au nom de Norbert Ramandiamanana, alias Lamà, celui ci demeure insaisissable et le captif n’est toujours pas relâché.
Après avoir mis à prix à deux cents millions l’arrestation de Lamà lors d’une conférence qu’elle a donnée le 30 avril, la gendarmerie est passée à la vitesse supérieure dans la traque du fugitif. Avant-hier, le général de Brigade Andry Rakotodrazaka, commandant de la Circonscription Inter Régional de la Gendarmerie Nationale (CIRGN) de la province d’Antananarivo a annoncé l’arrestation de vingt proches de Lamà ainsi que d’autres individus qui se sont frottés à lui.
Ces derniers ont été soumis au feu roulant des questions de telle sorte à remonter de fil en aiguille jusqu’au fugitif notoire.
Prêt à en découdre, le commandant du CIRGN Antananarivo a invité les kidnappeurs à libérer l’otage et a dans la foulée appelé toute personne mêlée dans cette affaire à faire machine arrière.
Au passage, il n’a pas manqué de solliciter la collaboration de toute personne susceptible d’avoir des renseignements permettant de coincer les rançonneurs. Anil Kariml entame aujourd’hui son quinzième jour de captivité.
Ce Français d’origine indienne opère dans les produits pharmaceutiques et de matériel médical. Son rapt a été perpétré dans la matinée de lundi 27 avril aux alentours de 9 heures non loin de son foyer à Ambatobe.
Lors d’un premier point de presse relatif à cette affaire, le général de division Njatoarisoa Andrianjanaka, commandant de la gendarmerie nationale a indiqué que la récompense en question est promise par l’État. De son côté, le Collectif des Français d’Origine Indienne de Madagascar (CFOIM) offre également une forte récompense à quiconque pouvant fournir des renseignements sur l’endroit où est séquestré Anil Karim ou encore le repaire des ravisseurs.
Tous les démembrements territoriaux de la police et de la gendarmerie sont mobilisés dans la traque de Norbert Ramandiamanana. Une cinquantaine d’actes de kidnapping figurent sur le tableau de chasse du quidam et de sa bande.
Ayant fait parler de lui depuis 2001, Lamà continue encore à sévir près de vingt ans après, avec plus de moyens. Sa femme a été maintes fois arrêtée. L’une des dernières arrestations de son épouse remonte au mois d’avril 2019.
