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Nationale

Kidnapping - Lama et son frère abattus par balle

14/05/2020 02:27 © Moov

Les kidnappeurs, Lama et son frère, ont été tués par balle, au cours d’une arrestation musclée, hier, d’Analamahitsy à Ambohimahitsy. Un commanditaire indien s’enfuit aux Comores.


C’est fini pour Norbert Raman­diamanana ou Lama. Le Groupe de sécurité d’interventions spéciales (GSIS) de la gendarmerie l’a chassé à Analamahitsy Cité, hier matin. Touché par une balle à la cuisse, il a succombé en chemin vers l’hôpital, suite à ses blessures, selon le général Andry Rakotondrazaka, commandant de la circonscription interrégionale de la gendarmerie nationale d’Antananarivo (CIRGN).

Son bras droit, un gendarme et le propriétaire de la maison à Analamahitsy où ils ont été retrouvés ont tous été embarqués. Dans les heures sui­vantes, l’opération visant à démasquer son frère, gardien d’une villa où ils avaient séquestré leurs victimes, à la hauteur d’Ambohimahitsy, a été menée. Celui-ci s’est servi de son pistolet pour s’opposer à l’escadron. Il a, lui aussi, été frappé par les projectiles, causant sa mort.
La gendarmerie a également révélé la présence d’un coauteur commanditaire de Lama. Il s’agit d’un ressortissant indien, appelé Raza Dilavarhoussen. Ce dernier est actuellement recherché. Il est allé se réfugier aux Comores, selon les infor­mations de la gendarmerie. Des démarches judiciaires ont été entamées, visant son arrestation. Le kidnappeur redoutable Norbert Ramandiamanana a longuement joué au chat et à la souris avec les forces de l’ordre depuis l’année 2004. « Maintenant, c’est confirmé. C’était bien lui…», réagit le général de division Njatoarisoa Andrianjanaka, commandant de la Gendarmerie nationale (COMGN), au téléphone.

À la lumière de notre enquête journalistique, des gendarmes en civil ont déjà rôdé à Analamahitsy Cité avant le coup de filet. « Les limiers étaient à bord d’une Clio bleue, une voiture bana­lisée », a renseigné notre source civile. Ils ont déclenché la filature dès la libération sur rançon d’Anil Karim, mardi à 20h15, du côté de Nanisàna. Un bras droit de Lama a servi d’appât. Lama lui a dit de réparer la maison. Il est venu vers 7h00.

« Hier, c’était vers 7h30, des coups de feu ont réveillé les riverains. Ma femme était à dix mètres de l’opération, dans une coiffure. Elle a entendu toutes les conversations, le nom de Lama a été prononcé plusieurs fois », relate un habitant. « Au moins, trois tirs ont retenti. Lama demande pardon, des insultes fusent. Les occupants de la maison avant le confinement étaient une famille qui vendait des composés et des brochettes, à coté d’un épi-bar », raconte-t-il.

« Lama a avoué avoir passé des nuits dans une forêt à Ambohimangakely, un complice originaire du Nord serait déjà à Mahajanga…En effet, seuls ceux qui ont entendu les gendarmes dire son nom, se sont rendus compte que c’était Lama. Les badauds ont ignoré », selon les témoignages glanés.

Après leur arrestation, Lama et ses hommes brutalisés, ont été amenés par le GSIS. Selon l’enquête de la gendarmerie, ce ravisseur notoire a été derrière le rapt d’Anil Karim survenu le 27 avril. De son côté, les gendarmes n’ont pas attendu trop longtemps pour coincer le cerveau de l’affaire.

Les informations judi­ciaires révèlent que Norbert Ramandiamanana a commis une cinquantaine d’enlèvements contre rançon, sur lesquels il s’est forgé une réputation infernale. Certains de ses coauteurs ont été abattus par balle, à Ankadin­dratombo et à Ambanja. Désormais, c’est le ouf de soulagement pour la communau té indienne, la principale victime de kidnapping.

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