Épidémie - Treize personnes à Alakamisy conduites à l’hôpital
Scène terrifiante pour les habitants d’Alakamisy Atsimondrano. Des agents de santé, en combinaison blanche, sont venus récupérés une dizaine de personnes dans leur quartier, hier après-midi. « Ils sont venus chercher douze porteurs du virus pour les conduire à l’hôpital. Il s’agit des proches des cas déjà confirmés et déjà hospitalisés», informe la gendarmerie. Une autre source avance avoir vu treize personnes dans ces ambulances destinées au transport des victimes du virus de Covid-19. «La treizième personne est un bébé. Ils ne l’ont peut-être pas comptabilisé», explique-t-elle.
Les malades sont montés un à un dans ces ambulances. Direction, les hôpitaux de la ville d’Antananarivo où ils seront pris en charge jusqu’à la disparition du virus dans leur organisme. Ils sont admis dans différents établissements de la capitale, tels les Centres hospitaliers universitaires (CHU) d’Andohatapenaka et Mère-enfant d’Ambohimiandra. Faute de place, un seul hôpital ne pourrait pas les accueillir ensemble, selon une source. D’autant plus que l’une des personnes récupérées est un nourrisson. Il doit être admis dans un hôpital des enfants où des appareils sont prêts au cas où son état de santé se détériore. Ce bébé et ses parents ont débarqué au CHU Mèreenfant d’Ambohimiandra, hier soir.
Avec cette dizaine de nouveaux cas, la commune va bientôt franchir la barre des trente cas. Le nombre de cas ne cesse d’y croître depuis le 24 mai. Ses habitants ont déjà appréhendé la propagation de ce virus. Avec le maire, Jean Christian Rakotobe Andrianaivo, ils ont signalé des comportements irresponsables du premier porteur du virus, un homme qui rentrait d’un voyage à Toamasina.
« Il aurait dû rester confiné, en attendant le résultat de son test. Il a ignoré cette instruction. Il a continué ses activités quotidiennes. Propriétaire d’une gargote, il a encore ouvert son lieu de commerce de ‘vary amin’anana’. J’ai entendu aussi qu’il jouait aux dominos, à la pétanque avec ses amis. Je l’ai interpellé, un jour, mais malheureusement, je n’ai pas le moyen de le boucler », indique le maire de cette commune, Jean Christian Rakotobe Andrianaivo. À Alakamisy, les habitants croisent les doigts pour que cette maladie les épargne.