Rijasoa Andriamanana éjectée du gouvernement
La ministre de l’Education nationale, Rijasoa Andriamanana, a été limogée de son poste au sein du gouvernement Ntsay ce jeudi
C’est une affaire de friandise qui laisse un goût d’amertume. La ministre de l’Education nationale et de l’enseignement technique et professionnel, Iasintsambatra Rijasoa Andriamanana Josoa a été évincée du gouvernement Ntsay. Elle a été limogée de sa fonction à la tête de ce ministère selon un décret pris par le Président Rajoelina ce jeudi. Soit une semaine après l’éclatement d’une tentative d’achat de friandises d’une valeur de 8 milliards ariary pour les élèves malgaches pour effacer le goût amer du tambavy CVO.
Depuis le début de l’après-midi, son éventuel limogeage se répande comme une trainée de poudre dans la capitale et sur les réseaux sociaux. Elle ne s’est plus présentée au Centre de conférence internationale d’Ivato où son département devrait présenter le rapport annuel d’activités aux députés. D’autant plus que certaines franges de parlementaire l’attendent au tournant. Mais maintenant, elle quitte son bureau à Anosy quatre mois après sa nomination. C’est la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Elia Béatrice Assomacou qui assure son intérim.
Cette dépense exorbitante dans l’achat de friandise destiné aux élèves malgaches a été mise au grand jour par des lanceurs d’alerte. L’information a été reprise quelques jours plus tard par un quotidien de la capitale. Dans son édition du 28 mai, La Vérité détaille l’achat de ces friandises d’une valeur totale de 8,4 milliards d’ariary a été introduit dans un crédit destiné, entre autres, à l’achat de consommables médicaux, mais également des produits alimentaires.
Une accusation réfutée par la concernée. Ceci n’était qu’un projet mais il a été abandonné au profit d'autres priorités. « Un achat de bonbons sucettes, à raison de trois bonbons par élève, avait effectivement été prévu pour accompagner l'administration du tambavy CVO qui a un goût aux élèves. Le projet a été abandonné parce qu’il y a d’autres priorités. Les 8 milliards d'ariary n'ont jamais quitté les caisses de l'Etat », se défend ce natif de la région Sofia.
Lova Rafidiarisoa
