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Assemblée nationale - Standing ovation au gouvernement

16/06/2020 04:50 © Moov

La perspective de divers projets d’infrastructures concernant tous les districts séduit, visiblement, les députés. En retour, la majorité a réaffirmé son soutien à l’Exécutif.


Une allégeance. Les mots du député Paul Bert Velontsara, président du groupe parlementaire « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina » (IRD), s’y apparentent fortement. Par sa voix, « la majorité », à l’Assem­blée nationale a réaffirmé « sa fidélité et son soutien indéfectible », à l’Exécutif, particulièrement, à Andry Rajoelina, président de la République, hier.

« Nous voici, nous qui composons la majorité au sein de l’Assemblée nationale. Nous vous sommes reconnaissants des efforts que vous déployez », lance le député Velontsara, en réponse à la synthèse du rapport d’activité du gouvernement présenté par Christian Ntsay, Premier ministre, hier. Sur sa lancée, l’élu de Port-Bergé ajoute, « nous serons toujours derrière vous monsieur le président de la République. Vous pouvez être certains que nous, votre armée, vous soutiendrons toujours dans vos efforts pour développer le pays ».

Le locataire de Maha­zoarivo a conclu la vingtaine de jours durant lesquels chaque ministre a présenté son rapport d’activité devant la Chambre basse, hier. Après un début tendu, l’issue de l’exercice prévu à l’article 101 de la Constitution, a été «triom­phale », pour le gouvernement. L’ambiance de cette dernière séance de présentation des rapports d’activité a été presque idyllique. Membres du gouvernement et députés ont quitté la salle de séance avec de larges sourires.

Les conciliabules entre ministres et députés, à l’issue de la séance n’en finissaient pas. La prestation du Premier ministre ayant outre, rapporté ce qui a été fait, a mis l’accent sur les projets à venir, a, vraisemblablement, séduit l’assistance. Même le groupe parlementaire « Tiako i Madagasikara » (TIM), ouvertement d’opposition, a été singulièrement tendre. Une des légères remarques faites, concerne le plan Marshall annoncé par le Chef de l’Etat, dimanche.

« Il y a d’autres priorités, également, comme les usines textiles, dépendantes des commandes extérieures et obligées d’envoyer des ouvriers en chômage technique », a juste déclaré l’élu ayant parlé au nom du TIM. Parlant au nom des « députés non affiliés », Narson Rafidimanana, élu d’Anta­nifotsy, a essayé d’enjoliver son discours de rhétorique politique, pour dire que des efforts restent à faire, tout en tentant de ménager les humeurs.
Le député Rafidimanana a conclu sa prestation en lançant, notamment, « vous nous avez démontré un état d’esprit patriotique, aujourd’hui (…) ». Président du Groupe parlementaire républicain (GPR), le député Neypatraiky Rakotomamonjy a bétonné le satisfécit martelé par l’IRD. Le discours de l’élu d’Ihosy donne, néanmoins, une indication de la raison pour laquelle l’Assemblée nationale a adoubé, presque unanimement, la prestation du Premier ministre.

« Nous sommes reconnaissants du discours du Président de la République d’hier. (…) Le Président est élu par la population et personne n’a été laissé pour compte », soutient le député Rakotomamonjy. Dans les discussions de couloir à l’issue de la séance d’hier, des députés ont indiqué que « le discours du Chef de l’Etat a changé beaucoup de choses ». Les multiples projets d’infrastructures touchant tous les districts que Andry Rajoelina a exposés, dimanche, ont, visiblement, fait mouche chez les élus.

Le ton sur lequel s’est conclue la séance d’hier pourrait être de bon augure pour le projet de loi de finances rectificative (LFR). Comme l’a indiqué le Président, dimanche, et que le Premier ministre a renchéri, hier, les projets inhérents au plan Marshall et son financement sont inscrits dans ce texte. « La confection de la LFI a fait que cette séance n’a pu se tenir qu’aujourd’hui. Le rapport qui a été présenté devrait faciliter sa lecture », déclare Christian Ntsay.
Pour faire passer le projet de LFR, l’Exécutif n’a, probablement, plus qu’à convaincre le Sénat. Dans un contexte de crise sanitaire où différentes rumeurs sur l’avenir du gouvernement fusent, la séance d’hier, pourrait être rassurante pour l’équipe gouvernementale. « Nous écoutons, mais ce qui se dit n’influence pas notre travail », affirme, le Premier ministre.

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