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Urbanisme - Sept cent constructions illicites identifiées à Tanà

29/01/2021 04:35 © Moov

Les constructions illicites pullulent dans la ville d’Antananarivo. Elles doivent être régularisées, d’autres seront démolies.


Un responsable du fokontany d’Ankasina dénonce la multiplication des constructions illicites dans sa zone d’administration. « Les propriétaires de ces maisons en dur sur cette zone inondable ont refusé de nous présenter un permis de construire. Ce sont des réponses arrogantes que nous avons obtenues lorsque nous leur avons demandé ces documents », lance ce responsable. Il guette toutes les nouvelles constructions dans ce quartier dont une grande partie serait classée « zone inondable et non constructible ». Une source affirme que la plupart des maisons à proximité de la rocade d’Andoha­tapenaka ont été construites sans le feu vert des autorités compétentes.

La Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) a identifié sept cents constructions illicites, en 2020. « Il est possible qu’il en ait d’autres », souligne Niry Rasamoelimihamina, directeur de l’urbanisme au sein de la CUA. Effectivement. Déjà, vers 2015, la CUA et le Service autonome de la maintenance de la ville d’Antananarivo (Samva) avaient identifié des milliers de constructions sur des réseaux d’assainissement à Andohatapenaka, à Ilanivato, à Besarety, à Mahavoky, à Andravoahangy, à Anka­sina, à Anosizato, entre autres. « Seules quelques-unes ont été démolies», indique Max Rostand, chef du service de l’Assainissement des eaux usées du Samva. Il souligne qu’au moins 60% des maisons dans la ville d’Antana­narivo sont illicites: les bidonvilles, les constructions spontanées.

Le coût et la lourdeur des procédures de demande de permis de construire poussent des riverains à construire sans autorisation. En principe, le plan de construction doit être validé par un ingénieur en bâtiment. Mais ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de payer la prestation d’un ingénieur.

Une autorisation de construire est délivrée un mois et demi après le dépôt des dossiers à la CUA, « si tous les dossiers sont complets et en règle et qu’il n’y a pas d’observation technique ». Ce ne serait pas souvent le cas. Dans certains cas, le plan n’est pas validé, la construction est sur des zones non constructibles. L’exode rural et la forte hausse de la population urbaine sont cités comme principaux facteurs de constructions illicites.

La Cua et le ministère de l’Aménagement du territoire et des travaux publics font appel à tous pour signaler les constructions illicites, qui sont souvent dangereuses. Ce sont les sources des inondations à Antananarivo. Des responsables de ces deux départements demandent à ceux qui ne sont pas en règle de se régulariser. « Si la régularisation est possible, nous délivrerons une autorisation. Dans le cas contraire, par exemple, si la maison se trouve sur une zone non constructible, la démolition est inévitable », ajoute Niry Rasamoelimihamina.

Une vingtaine de constructions auraient été démolies à Besarety, à Mahavoky et à Andravoahangy, en 2020. La Cua a également dressé des procès verbaux d’arrêt des travaux pour des constructions illicites.

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