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Nationale

Bailleurs de fonds - Relations au beau fixe entre la Banque mondiale et l’État

11/03/2021 06:19 © Moov

Tout va pour le mieux dans les relations avec la Banque Mondiale. C’est le message que l’État a voulu faire passer durant la cérémonie de signature d’un accord de don, hier, à Iavoloha.


Solide. Un mot par lequel Richard Ran­driamandrato, ministre de l’Éco­nomie et des finances, qualifie le caractère des relations entre l’État et la Banque Mondiale.

En marge de la cérémonie de signature d’un accord de don de 150 millions de dollars de la Banque, pour financer un projet de filet de sécurité sociale, à Iavoloha, hier, le grand argentier de l’État s’est appliqué à rassurer sur la qualité des relations avec l’institution de Bretton Woods. « La coopération entre le gouvernement et la Banque Mondiale est bâtie sur des bases solides », martèle le ministre Randriaman­drato, attestant ses dires par l’accord acté, hier.

À Iavoloha, Marie-Chan­tal Uwanyiligira, représentante résidente de la Banque Mondiale, a loué le « leader­ship », de Andry Rajoelina, président de la République, dans la gestion de la lutte contre la Covid-19. Elle souligne, notamment, l’engagement présidentiel dans l’effectivité du filet de sécurité sociale distribuée aux plus vulnérables, au plus fort de la crise sanitaire.

À entendre la représentante-résidente de l’institution de Bretton Woods, « le leadership », présidentiel aurait donc, facilité l’allocation du don des 150 millions de dollars, qui seront notamment destinés à renflouer les « Tosika fameno ». MarieChantal Uwanyiligira souligne, que son équipe a pu boucler le dossier en huit mois, lorsqu’en principe, ajoute-t-elle, cela peut prendre jusqu’à dix-huit mois.

Dans sa prise de parole, le président de la République a également souligné la bonne relation entre Madagascar et la Banque. Il rappelle ainsi que le premier déplacement officiel de David Malpass, président du Groupe Banque Mondiale, a été dans la Grande île, en avril 2019.

Selon Andry Rajoelina, l’accord signé hier, « entérine la volonté de David Malpass à soutenir et aider Madagascar dans son émergence. Une action concrète qui est la matérialisation de sa promesse, lors de sa visite ».

Cette cérémonie de signature efface ainsi la zone d’ombre créée par le malentendu autour de l’application du tarif Optima de la Jirama. « Il ne faut pas se fier aux rumeurs et aux médisances », devait déclarer le ministre de l’Économie, des finances et du budget, Richard Ran­driamandrato. Il a fait allusion à la lettre que lui a adressée en février Idah Z. PswarayiRiddihough, directrice pays de la Banque Mondiale pour les Comores, Madagascar, Maurice et Mozambique, qui a fuité sur les réseaux sociaux, et dans laquelle elle s’insurge contre le rétropédalage pour l’application d’Optima. Elle est revenue à la charge dans deux tribunes, dont la dernière a été publiée durant le week-end.

Dans la missive de février, la directrice Pswarayi-Riddi­hough table sur le fait qu’une nouvelle structure tarifaire de la Jirama fait partie des préalables requis pour le feu vert de deux programmes financés par la Banque. Le premier consiste en aide budgétaire à hauteur de 75 mil­lions de dollars. Le second concerne l’énergie et se chiffre à 400 millions de dollars.

L’État a décidé de suspendre l’application d’Optima en raison de la hausse soudaine et exponentielle, qu’il a engendrée sur les facteurs des usagers. La mesure a asphyxié les ménages encore sous le joug des conséquences socio-économiques de la crise sanitaire. À entendre le ministre Randriamandrato, hier, le sujet est encore en cours de discussion entre l’État et la Banque, sans pour autant remettre en cause les bonnes relations entre les deux parties.

À s’en tenir aux mots du grand argentier de l’État, comme dans toute idylle, une mésentente ne mène pas forcément à la rupture. « La coopération suit son cours, tout comme les négociations, ainsi que la recherche de consensus par rapport aux priorités politiques et sociales, mais aussi, vis-à-vis des impératifs techniques », rassure-t-il.

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