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Nationale

Parlement - Majorité et opposition de nouveau face-à-face

12/03/2021 04:57 © Moov

Le Parlement est convoqué pour une session extraordinaire, à partir du 17 mars. Le premier face-à-face entre la majorité et l’opposition depuis la crispation de la conjoncture politique.


Douze jours. C’est la durée maximale d’une session extraordinaire du Parlement, selon la Cons­titution. Douze jours durant lesquels, les « trash talking », qui enflamment les débats politiques de ces dernières semaines par médias interposés pourraient se faire en live à l’Assemblée nationale.

Le conseil des ministres de mercredi, a convoqué une session extraordinaire du Parlement, à partir du 17 mars. Ce sera la première fois que les députés de la majorité et ceux de l’opposition seront réunis depuis le début de la querelle politique entre le pouvoir et l’opposition. Une partie de bras de fer politique assaisonnée d’invective et de provocation dans laquelle les élus de la majorité et ceux du parti d’opposition Tiako i Madagasikara (TIM), ont tenu le premier rôle.

Au regard du ton des belligérants sur les réseaux sociaux et dans leurs interventions médiatiques intempestives, les échanges pourraient être électriques durant les séances à la Chambre basse. « Nous serons de la partie. C’est notre devoir, c’est pour cela que nous avons été élus », déclare le député Mamy Rabenirina, élu TIM dans le district d’Ambohi­dratrimo, en réponse à la question sur la participation ou non des membres de ce groupe parlementaire à la session extraordinaire.

À s’en tenir à la réponse du député d’Ambohidratrimo donc, le groupe parlementaire TIM ne compte pas jouer la politique de la chaise vide. « Nous prendrons bel et bien part à la session extraordinaire », renchérit Mamy Rabenirina, durant une conversation téléphonique, hier. Il ajoute que la teneur des débats dépendra des sujets à l’ordre du jour. Il tempère, par ailleurs, au sujet de l’ambiance à laquelle le public pourrait s’attendre durant cette session extraordinaire.

« Tout dépendra de l’ordre du jour. Si je ne me trompe pas, il y aura l’élection des représentants de l’Assemblée nationale au sein de la HCC [Haute cour constitutionnelle], des projets de loi de ratification et un projet d’amendement d’une loi. Nous n’avons rien à dire, pour l’heure, car nous n’avons pas encore les textes en main. Nous verrons le moment venu », indique le député Mamy Rabenirina.

La Constitution dispose que l’ordre du jour d’une session extraordinaire du Parlement est fixé par l’Exécutif dans le décret de convocation. Pour celle qui démarrera le 17 mars, il y aura au programme l’élection deux représentants de chaque Chambre pour siéger à la HCC. Il y aura, également, des projets de loi relatifs à la ratification d’accord de financements internationaux. Un projet de loi portant modification de certaines dispositions de la loi sur les Collectivité territoriales décentralisées (CTD), sera aussi, à l’affiche.
Le contexte politique veut que la joute législative entre la majorité et l’opposition à l’Assemblée nationale attire les feux des projecteurs. Les deux Chambres parlementaires siégeront, toutefois, en session extraordinaire.

Le rendez-vous qui commencera le 17 mars, sera le premier exercice législatif du nouvel effectif du Sénat. Il s’agira d’un galop d’essai pour les dix-huit membres de la Chambre haute.

Les douze jours de session extraordinaire seront l’occasion de voir comment les dix-huit membres du Sénat organiseront leur séance de travail. Dans les débats et les prises de décision, l’institution d’Anosy est supposée être plus posée et plus réfléchie que son pendant à Tsimbazaza.

Ce sera aussi, l’occasion pour les sénateurs de démontrer que bien qu’ils soient entièrement acquis à la cause du pouvoir, ils sont là pour jouer pleinement leur rôle de parlementaire. Que contrairement aux craintes d’une partie de l’opinion publique, la Chambre haute ne sera pas qu’une boîte aux lettres.

 

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