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Nationale

Base militaire à Iakora - La lutte contre les dahalo monte d’un cran

21/05/2021 04:24 © Moov

Un dispositif sécuritaire de proximité permanent afin de stopper de façon permanente les méfaits des dahalo. Telle est la raison de la mise en place de la Base opérationnelle avancée à Iakora.


Renverser la dynamique de la peur. Ce s mots résument l’objectif étatique dans la lutte contre l'insécurité. Un mot d’ordre que Andry Rajoelina, président de la République, a réaffirmé, hier, dans son discours d’inauguration de la Base opérationnelle avancée (BOA), d’Iakora.

«Dorénavant, ce seront les dahalo qui auront peur de nous et non plus l’inverse», soutient le Chef de l’État. La BOA d’Iakora est la première du genre à être officiellement inaugurée. Tout comme celle d’Iakora, les BOA sont installés dans les localités identifiées comme carrefour des zones rouges et des circuits de prédilection des dahalo. Quatre-vingt soldats y sont basés de façon permanente. Leur principale mission est d'établir un climat de sécurité permanent par l'annihilation des actes de banditisme.

Pour mener à bien leur mission, les éléments de la BOA ont à leur disposition un arsenal conséquent et du matériel roulant adapté aux pistes des zones reculées du pays. Ils misent sur une présence dissuasive, mais aussi sur la promptitude des interventions. Chaque BOA dispose d’un héliport. Les hélicoptères apportent un appui aérien durant les opérations menées par les éléments sur terrain. Ils sont, également, mis à contribution pour le transport de troupe pour un déploiement rapide dans des lieux enclavés.

La mise en place des BOA est une autre matérialisation de la restructuration de l'armée. Elle marque, par ailleurs, le coup d'envoi de la deuxième phase de la politique sécuritaire en milieu rural de l’État. Il s’agit de la mise en place de structure devant appuyer la mise en place d’un climat de sécurité permanent.

À Iakora, hier, Andry Rajoelina déclare, «d’ici 2022, tous les districts du pays doivent être sécurisés». Le Chef de l’État l’a rappelé. La lutte contre l'insécurité est inscrite en première ligne dans la liste de ses «Velirano».
La première étape de la mise en œuvre de cet engagement a démarré dès les premières semaines de son mandat, en 2019.

Il a d’abord été question de mettre un cran d'arrêt aux sévices infligés par les dahalo aux habitants des zones rouges. «D’y rétablir l'autorité de l’État et ramener à un seuil tolérable la situation sécuritaire».

Sur la lancée de la Réforme du secteur sécurité (RSS), mise en œuvre depuis quelques années, la politique de lutte contre l'insécurité voulue par le Président a été l’occasion d’impliquer pleinement l'armée dans la bataille.
La restructuration de l'armée et son engagement dans sa nouvelle attribution qu’est le soutien à la lutte contre l'insécurité rurale, ont donc été menées de front. C’est ainsi que des éléments de la grande muette ont été déployés dans les Zones rurales de sécurité prioritaires (ZRPS).

À entendre le président de la République, l’objectif de la première étape de la concrétisation de son «Velirano», serait atteint.

«Depuis près de deux ans et demi, les méfaits des dahalo ont baissé de 50%», affirme le Chef de l’État. Maintenant que la situation sécuritaire est revenue à un seuil estimé tolérable, la deuxième phase, qui consiste à mettre en place un climat de sécurité permanent est engagée. Les ZRPS qui sont des dispositifs non permanents laissent la place à des structures permanentes qui sont les Zones de défense et de sécurité (ZDS), comme l’explique le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale. Elles sont au nombre de dix.

Les ZDS ont sous leurs autorités des entités déconcentrées que sont les Bases opérationnelles avancées. La BOA d’Iakora, par exemple, se trouve dans la zone de compétence de la ZDS Andrin­gitra. Le but de la restructuration de l'armée est d’avoir un maillage du territoire national et une efficience des actions avec les moyens à disposition.

S’il est actuellement question de resserrer encore plus l'étau sur les dahalo. Sur le long terme, la politique sécuritaire de l’État, en milieu rural, mise sur les actions civilo-militaires pour appuyer le développement socio-économique des populations locales. À Iakora, hier, Andry Rajoelina a parlé d’emploi pour les jeunes ruraux. Un exemple avancé est l’engagement au sein de l'armée.

 

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