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Tolagnaro - Expérimentation des boucles électroniques

30/08/2021 03:31 © Moov

Le projet d’identification et de traçabilité des zébus prend forme. La ferme de la société Bonne Viande de Madagascar (Bovima) de Manambaro, dans le district de Tolagnaro a accueilli les premières expérimentations des boucles d’oreilles électroniques sur les zébus. Des vétérinaires sanitaires, lesquels seront les premiers responsables de la mise en place des boucles d’oreilles électroniques, venant des régions Androy et Anosy, ont appris à manipuler les outils depuis le bouclage proprement dit jusqu’à l’insertion des données dans un système informatique. Un logiciel dénommé « Zébu Scan » constitue le principal outil de gestion de l’identification et de la traçabilité des animaux.

Le fonctionnement comprend le bouclage, l’alimentation progressive de la base de données jusqu’au scan, contrôle et notification par Sms en cas de vol. « C’est un peu difficile mais avec le temps, j’espère maîtriser le processus » raconte une vétérinaire sanitaire qui a eu quelque peu de mal à clipper les boucles d’oreilles sur un zébu stressé au vu du monde qui entourait les essais. Elle fait savoir que sans des infrastructures adéquates telles que les couloirs de circulation et de vaccination des zébus, la tâche s’annonce ardue. La maîtrise des outils informatiques est aussi une autre paire de manche.

Une séance d’informations et de formations des acteurs de l’élevage dans les régions Anosy et Androy, s’est d’abord tenue jeudi dans la matinée, précédant les séances d’essais. Les enjeux de l’identification et la traçabilité des animaux tels que les petits ruminants et les zébus ont été discutés.


Les maires ou leurs représentants ainsi que les éleveurs ont particulièrement débordé de questions. « Qu’en est-il des Fiches individuelles de bovidés (FIB) face à ces boucles d’oreilles électroniques? Comment éviter les risques de corruption qui entachent la commercialisation des zébus en particulier avec ces outils? » s’est demandé Mosa Julias, éleveur dans la commune rurale d’Ankaramena. Un maire s’en est même ouvertement pris aux forces de l’ordre qui étaient présentes dans la salle.

Tsiry Lezoma Andriama­hatola, directeur général de l’Élevage (DGE) auprès du ministère de l’Agriculture et de l’élevage (MINAE) a apporté quelques éléments de réponse. « L’outil permet de suivre l’état de santé de l’animal outre ses identités et sa provenance. C’est un projet qui apportera des solutions et non des problèmes. À travers ce projet d’identification et de traçabilité électronique d’animaux par ailleurs, nous nous mettons au rang des normes internationales qui permettrait au pays de devenir un grenier de l’océan indien, en répondant à des besoins alimentaires d’autres pays » a-t-il renchéri. 50 000 boucles d’oreilles électroniques sont prévues être clippées sur les bovidés dans les régions Anosy et Androy, 35 000 pour Atsimo Andrefana et 15 000 pour Ihorombe.

 

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