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Nationale

Projet d'attentat Apollo 21 - L'enquête au fond bouclée

02/09/2021 03:17 © Moov

Il n’y a plus qu'à attendre la date du procès. Selon Berthine Razafiarivony, procureure générale de la Cour d’appel d’Antananarivo, l’enquête au fond sur la tentative d’assassinat du président de la République est terminée.


Tout est bouclé. Telle est la réponse de Berthine Raza­fiarivony, procureure générale de la Cour d’appel d’Antananarivo (PGCA), concernant l'enquête au fond sur l’affaire Apollo 21.

En marge d’un événement au Carlton Anosy, hier après-midi, la boss de la Cour d’appel d’Antananarivo a abordé l’affaire sur la tentative d’assassinat de Andry Rajoelina, président de la République, avec quelques journalistes. Selon ses dires, l’instruction du dossier est terminée. Elle n’a, toutefois, pas donné de date pour le procès. La procureure a juste indiqué que le processus sera pour bientôt.

L’affaire Apollo 21 a défrayé les chroniques lorsque, le 20 juillet, la police a procédé à l’arrestation de six individus. Un coup de filet qui fait suite à quelques mois d'enquête et de surveillances, selon les explications du contrôleur général de police Fanomezantsoa Randrianarison, ministre de la Sécurité publique. Les six individus interpellés sont soupçonnés d’avoir intenté à la vie du Chef de l’Etat.

Paul Rafanoharana, franco-malgache et ancien officier de la gendarmerie française, fait partie des personnes arrêtées le 20 juillet. Il est présumé être l’un des cerveaux de l'opération. Face à la presse, le 1er août, la procureure Razafiarivony a indiqué que l’examen des appareils informatiques saisis durant les arrestations, « a permis la découverte de plusieurs correspondances numériques, ainsi que des documents corroborant les intentions des prévenus ».

Durant sa rencontre avec la presse, le 1er août, la PGCA a mis l’accent sur un document en particulier. Intitulé Apollo 21, il formule un plan stratégique, politique, opérationnel chiffré en vue de neutraliser et éliminer cinq hautes personnalités politiques, notamment, le président de la République.

Philippe Marc François, un colonel retraité de l'armée française, figure aussi dans la liste des principaux accusés dans ce dossier. Il aurait été aux manettes du volet opérationnel du projet Apollo 21. En tout, vingt-et-une personnes sont happées par cette affaire, dont les six individus interpellés le 20 juillet.

De hautes personnalités dont monseigneur Odon Razanakolona, archevêque d’Antananarivo, ou encore, Yvon Randriazanakolona, dit Sareraka, chargé de mission à la présidence de la République, ou encore, le général retraité Victor Ramahatra, Premier ministre durant la deuxième République, sont sur la liste des personnes mises en cause. Douze hauts responsables et éléments des Forces armées, dont cinq officiers généraux en exercice sont, également, empêtrés dans cette affaire. Trois d’entre eux sont des gendarmes et deux issus de l'armée.

Après une première comparution au parquet du Tribunal de première instance (TPI), d’Anosy, le 4 août, sept personnes ont été placées en détention préventive. Parmi eux, il y a Paul Rafanoharana et son épouse, le colonel retraité Philippe Marc François et l’ancien Premier ministre Ramahatra. Le reste des accusés ont bénéficié soit d’une mise en liberté provisoire, soit d’un placement sous contrôle judiciaire. Les trois généraux de la gendarmerie sont, notamment, en liberté provisoire.

Près d’un mois et demi après que les premières arrestations aient révélé au public l’existence du projet Apollo 21, les enquêtes menées par la police judiciaire et l'enquête au fond du juge d’instruction sont donc bouclées. Une partie de l’opinion publique attend avec impatience le début du procès. D’autant plus que les informations distillées sur cette affaire laissent entrevoir des zones d’ombre.

Durant son émission spéciale, le 8 août, le président Rajoelina, himself, a soutenu que les renseignements en sa possession « démontrent qu’une grande personnalité politique », serait impliquée dans le projet Apollo 21. Un mail adressé par Paul Rafanoharana au boss d’une multinationale exploitant de l’huile lourde fait partie des principaux éléments à charge dans cette affaire.

L’annexe de ce document numérique est destinée à une personne dont le prénom est cité en en-tête. Il s’agirait du prénom d’un ministre de la deuxième République, qui serait le vrai cerveau du projet Apollo 21. Les plaidoyers durant le procès pourraient faire la lumière sur ces trous noirs.

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