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Sommet Europe-Afrique : Rajoelina rappelle les engagements sur le climat

19/02/2022 03:08 © Moov

Une délégation malgache conduite par le président de la République prend part au sommet Europe et Afrique, à Bruxelles. La lutte contre les changements climatiques, l’agriculture durable, la connectivité et les infrastructures de transport, ainsi que la transition énergétique, sont les axes privilégiés par la Grande île.


À quand la concrétisation? Cette question a été posée par Andry Rajoelina, président de la République, aux Etats européens, au sujet des engagements actés dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques numéro 21 et 26 ou COP 21 et COP 26.

Ces deux derniers jours, une délégation conduite par le chef de l’Etat a pris part au sommet Union européenne – Union africaine (UE – UA), à Bruxelles. Le rendez-vous a la particularité de prévoir des tables rondes pour permettre des débats de fond sur les différentes thématiques prévues.

Madagascar s’est, notamment, greffé aux discussions au sujet de la lutte contre les changements climatiques. Un sujet qui a fait l’objet d’une table ronde à part entière, jeudi, mais que le locataire d’Iavoloha a réitéré, hier, durant des échanges sur le thème agriculture durable.

Aussi, Andry Rajoelina a profité de ce débat portant sur l’agriculture durable pour rappeler aux États européens et plus largement aux pays riches signataires, l’impératif de concrétiser leurs engagements à la COP 21 et COP 26. Une concrétisation qui se fait de plus en plus pressante étant donné que les nations insulaires comme Madagascar et ses voisines dans l’Océan Indien font déjà face aux chocs des bouleversements climatiques.

À Bruxelles, le locataire d’Iavoloha a réitéré que les habitants de la Grande île sont victimes de ces transformations du climat, alors qu’ils n’en sont pas responsables.

S’agissant de Madagascar, la sécheresse chronique qui tend à s’installer durablement dans le Sud, et les salves successives de cyclones à fortes intensités qui saccagent toute la côte Est, sont des conséquences des changements climatiques.
À l’issue de la COP 21, à Paris, en décembre 2015, les pays développés se sont notamment engagés à mettre en place un fonds vert. Une sorte de compensation pour les pays en développement qui subissent de plein fouet les foudres du bouleversement du climat.

Ce fonds vert prévoit des financements alloués à titre de crédit carbone, ou d’appuis à la transition vers un modèle économique tenant compte des enjeux écologiques. Le versement d’une somme d’au moins 100 milliards de dollars par an a été annoncé à Paris, en 2015. Madagascar devrait bénéficier d’une enveloppe d’un milliard de dollars.

Seulement, rien n’est fait, jusqu’à l’heure. Cet engagement a été rappelé à la COP 26, à Glasgow, l’année dernière. D’autres lignes ont été ajoutées à la liste des engagements à l’issue de la Conférence en Écosse.
À la COP 26, des dispositifs impliquant des soutiens financiers pour l’arrêt des déforestations, la vulgarisation de l’énergie renouvelable et une agriculture résiliente, ont été actés. Ces deux derniers sujets figurent notamment dans les thématiques discutées durant les tables rondes au sommet Europe &  Afrique.

Durant la dernière journée du rendez-vous de Bruxelles, la délégation conduite par Andry Rajoelina a plaidé en faveur d’une agriculture durable et résiliente aux changements climatiques.

Le président de la Répu­blique a mis l’accent sur les actions étatiques au redressement du secteur agricole, mis à mal par les cyclones successifs. Il a également fait part de réflexions sur une stratégie agricole résiliente, qui prévoit des infrastructures pour prévenir les chocs des conséquences des bouleversements climatiques.

Mercredi, durant le 45e conseil des gouverneurs du Fonds international pour le développement agricole (FIDA), Andry Rajoelina a appelé à une mutualisation des forces, des potentiels, du savoir-faire [en faveur] d’un plan continental de développement agricole et d’émergence du monde rural africain.

Durant la table ronde d’hier, à Bruxelles, la mise en oeuvre d’un plan d’action conjoint pour la production de protéines végétales, a été discutée. Le but est de parvenir à l’autosuffisance ali­mentaire des pays africains. Un objectif qui cadre avec les Velirano du locataire d’Iavoloha.

Le sommet de Bruxelles veut jeter les bases d’un nouveau cadre de partenariat entre les deux continents, en tenant compte des défis du moment. Avec le programme Global Gateway, l’Europe vise à renforcer sa coopération avec l’Afrique. Il prévoit justement des projets de connectivité numérique et des infrastructures de transport.

Si pour l’Europe, le but non avoué est de renforcer son statut de premier partenaire multilatéral de l’Afrique, pour les États du continent noir, le sommet de Bruxelles est l’occasion d’avoir accès à une manne conséquente. Il y a, d’autant plus, une ouverture pour avoir voix au chapitre des conditionnalités.

À la clé, il y a en effet 150 mil­liards d’euros, à raison de près de 20 milliards d’euros par an, jusqu’en 2030. Quels que soient les enjeux, pour atteindre les objectifs fixés, l’argent reste le nerf de la guerre.

 

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