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ASSEMBLÉE NATIONALE - Les députés face à deux grands rendez-vous

07/05/2024 07:16 © L'Express De Madagascar

Fait inédit, la session ordinaire du Parlement et le processus des élections législatives se chevauchent. Les députés candidats seront ainsi sur deux fronts avec les travaux parlementaires d’une part et la campagne électorale d’autre part.

À la fois en campagne et en session. Comme le veut la Constitution, la première session ordinaire du Parlement démarre le 1er mardi du mois de mai. Pour cette année, les travaux parlementaires commencent alors aujourd’hui et durent soixante jours. En parallèle, la campagne électorale pour les élections législatives du 29 mai s’ouvre demain. Deux rendez-vous importants que les députés, candidats, devront aborder de front.

Le chevauchement entre une session ordinaire du Parlement et les temps forts du processus de la députation, que sont la campagne électorale et le vote, est inédit. Ce contexte singulier ne devrait pas impacter les travaux parlementaires au Sénat. C’est à l’Assemblée nationale que la situation se corse. La grande majorité des députés sont, en effet, candidats aux élections législatives. Sur les dix membres du bureau permanent de cette institution, par exemple, seule la députée Ny Aina Razafimanantsoa, rapporteure générale adjointe, n’est pas candidate.

Contrairement au président de la République, les députés, candidats, ne sont pas tenus de démissionner. La loi organique relative aux élections législatives dispose que “les pouvoirs de l’Assemblée nationale expirent la veille du jour de la cinquième année de la proclamation des résultats officiels des élections de ses membres par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC)”. Pour les membres actuels de l’institution de Tsimbazaza, la fin de mandat sera le 1er juillet.

Loi de finances rectificative

Jusqu’à l’expiration de leur mandat donc, les députés, bien que candidats, devront assumer leur fonction législative. Avec la campagne électorale de la députation qui démarre demain, il y a des appréhensions sur l’assiduité des élus. Déjà qu’en temps normal, l’absentéisme est monnaie courante à l’institution de Tsimbazaza. Jusqu’à l’heure, l’administration de la Chambre basse s’en tient à une organisation classique. L’ensemble des députés, toujours en poste, sont conviés à la cérémonie d’ouverture de la session, ce jour.

Sauf changement, après la déchéance de Christine Razanamahasoa, ancienne présidente de l’institution de Tsimbazaza, ce sera Jean Jacques Rabenirina, le doyen des vice-présidents, qui présidera l’ouverture de la session. Ce dernier est en lice dans le district de Betioky Atsimo. Il devrait, néanmoins, répondre présent pour conduire la cérémonie de ce jour. Seulement, qu’en sera-t-il de la suite ? Comment le bureau permanent compte-t-il s’organiser pour diriger les travaux parlementaires, ainsi que les affaires courantes de l’institution ?

Jusqu’à présent, il n’y a pas de réponses concrètes à ces questions. Lors de la passation avec Christine Razanamahasoa, le 18 avril, Jean Jacques Rabenirina avait assuré que les législatives n’entraveront pas le bon déroulement de la session parlementaire. Le doyen du bureau permanent de la Chambre basse n’en a cependant pas dit plus. Le taux d’affluence à la cérémonie d’ouverture d’aujourd’hui, pourrait donner le ton au reste des soixante jours de session.

Dès demain, les députés candidats seront concentrés sur la joute électorale. Ceux qui seront présents au coup d’envoi de la session parlementaire, s’empresseront de rejoindre leur circonscription respective. L’objectif est de ne pas rater le top départ de la campagne électorale. Des élus, candidats dans des circonscriptions éloignées de la capitale auraient décidé de sécher le début de la session. Ils comptent être au taquet, sur terrain, dès les premiers instants de la campagne.

Des membres du bureau permanent seraient parmi ces députés qui pourraient privilégier un démarrage tonitruant de leur propagande, au détriment du début des travaux parlementaires. Des projets de loi majeurs seront pourtant au programme de ces soixante jours de session. Il y aura, notamment, le projet de Loi de finances rectificative. Comme indiqué dans le rapport du conseil des ministres de la semaine dernière, le texte qui sera soumis au Parlement prévoit des réductions drastiques du budget des institutions et des ministères.

À s’en tenir aux discours du président de la République lors de son déplacement dans le Sud, il y a quelques jours, la Loi de finances rectificative devrait aussi budgétiser de grands chantiers routiers à démarrer cette année. Un projet de Loi de ratification de l’adhésion de Madagascar à l’accord de Samoa sera aussi à l’affiche. Il s’agit du nouveau cadre de coopération avec l’Union européenne (UE).

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