Antananarivo-ville et périphéries : Embouteillages et défis des transports suburbains

Problèmes récurrents

Les embouteillages sur cette route peuvent nécessiter plus de deux heures pour être franchis. Un chauffeur opérant sur la ligne Antananarivo-Imerintsiatosika souligne que "la concurrence accrue, notamment avec de nombreux taxi-brousse desservant la même destination, réduit le nombre de trajets quotidiens." Il ajoute que certains chauffeurs, faute d'alternatives, optent pour des méthodes non conventionnelles telles que les arrêts non réglementaires. Les périodes festives comme Noël et le Nouvel An apportent une rare lueur d'espoir, avec une augmentation du nombre de passagers. Cependant, cette période est aussi marquée par une augmentation des tarifs, ajoutant une pression supplémentaire sur les voyageurs. Certains passagers dénoncent les mauvaises pratiques des coopératives de transport, accusées de lancer des promotions sans garantir un service de qualité. "Le tarif est parfois majoré de 3 000 ariary, même lorsque l'affluence est limitée", déplorent-ils.

Élimination improbable

Dans ce contexte, Rasamimanana Louis Michel, enseignant en géographie des transports à l'Université d'Antananarivo, souligne la complexité des embouteillages en ville. "Éliminer complètement ce problème semble improbable à l'échelle mondiale, mais une réduction est envisageable", dit-il. Il met en avant l'importance de comprendre les caractéristiques spécifiques des rues et le nombre de véhicules par itinéraire. Il rappelle que chaque mode de transport a ses avantages et inconvénients. Par exemple, les moto-taxis peuvent échapper aux embouteillages mais contribuent à l'augmentation des accidents de deux-roues. Ces observations montrent la nécessité d'une approche équilibrée pour aborder les défis des transports à Antananarivo, en tenant compte de la diversité des modes de transport tout en travaillant sur des solutions pour atténuer les embouteillages et assurer la sécurité routière.