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Sport

Can 2019 - Groupe B -Les Barea jouent banco face au Super Eagles

29/06/2019 01:15 © Moov

Les Barea sont devenus l’une des principales attractions de la CAN. Ce dimanche, ils défieront les célèbres Super Eagles, qui figurent parmi les favoris de la compétition.


En octobre 2018, les médias du monde entier relayaient la qualification de Madagascar pour la phase finale de la CAN, dont les plus renommés comme L’Equipe ou Eurosport.
Cela s’est reproduit jeudi soir, lorsque la Grande île a battu le Burundi, dans le cadre de la deuxième journée du groupe B. Les propos de Bapasy résument bien la situation actuelle. « Aujourd’hui, les journalistes étrangers parlent de nos performances. Ils évoquent Madagascar de manière positive et c’est très réjouissant », s’exclame le défenseur central.
Et oui, les Barea sont sous le feu des projecteurs. Pour leur première apparition en phase finale de la CAN, ils sont en train de devenir l’une des principales attractions du tournoi. Des félicitations de toutes parts, un engouement sans précédent affiché par le peuple malgache et un pied en huitièmes de finale. Ils sont en train d’écrire l’histoire.

Ce dimanche, Mada­gascar défiera le Nigéria, à l’Alexandria Stadium, pour le compte de la troisième et dernière journée de la phase de poule. Coup d’envoi de la rencontre à 19h, heures locales, soit 20h, heures malga­ches. Le premier est crédité de quatre points, soit deux longueurs de retard sur son adversaire, leader provisoire du groupe B.

Encore une fois, la Grande île retiendra l’attention de tout un chacun, face à l’un des favoris de la compétition. Se mesurer contre les Super Eagles constituera un véritable test. Ce qui permettra de jauger la valeur de la sélection malgache par rapport à une des références du continent (ndlr : 45e au classement mondial vs 3e au classement africain). « C’est une équipe très forte. Les Nigérians jouent très physique et ils sont très agressifs », prévient Carolus, avant la rencontre.

Aux Barea de rehausser encore un peu plus leur niveau et de se mettre à la hauteur. Certes, il s’agit d’un ancien triple vainqueur de la CAN (1980, 1994 et 2013). Mais comme on dit, il n’y a qu’en football qu’un petit Poucet peut faire vaciller un géant. D’ailleurs, Madagascar et le Nigeria se sont rencontrés quatre fois dans l’histoire.

En 2000, les Super Eagles avaient gagné 1 à 0 à Port-harcourt avant de concéder le nul (0-0) à Alarobia. En 2011, les Super Eagles ont disposé des Malgaches par  deux buts à zéro à Lagos, puis par le même score à Mahamasina.

Jocelyn Razafimamonjy de son nom complet. Inten­dant des Barea, il s’occupe des maillots, survêtements, godasses et tout autre équipement dont les joueurs ont besoin. Il fait partie de ces travailleurs de l’ombre, mais dont le rôle est crucial pour le bon fonctionnement d’une équipe.

Parmi ses principales tâches figure le flocage des maillots. « Nous sommes quatre au total. Le choix de la couleur pour un match se fait durant la réunion technique, vingt-quatre heures avant un match. Nous devons présenter le maillot choisi au responsable marketing de la CAF durant cette réunion. Concernant le flocage, j’utilise une presse de type heat press machine. En plus des numéros et du nom du joueur, chaque maillot doit également comporter plusieurs logos », explique-t-il.

La Confédération est très méticuleuse à ce niveau. Voilà pourquoi Jocelyn martèle que « le traitement des maillots est un travail minutieux ». Un travail réalisé dans la chambre n°206 de l’hôtel Hilton, plus précisément.

Le jour du match, le responsable équipement doit arriver une heure et demie avant tout le monde. « On rallie le stade à bord d’un véhicule dénommé kit va. J’apporte l’ensemble des équipements et je les installe un à un dans les casiers individuels des joueurs. Cette étape prend beaucoup de temps. Quand la rencontre débute, on s’inquiète un peu, de peur qu’il y ait un souci. Mais c’est une fierté de voir les joueurs porter les maillots que l’on a préparés », poursuit Jocelyn, qui a découvert cet univers grâce à sa mère.

« Ma mère travaillait dans le domaine de la couture. Voilà comment j’ai atterri dans ce milieu, même si je me suis penché vers la branche design de maillot. Concernant la fonction de kit manager , j’ai suivi une formation d’intendant en France, à Sochaux et au Paris FC, auparavant. L’objectif était de comprendre les besoins en équipements des footballeurs », conclut celui qui possède également sa propre marque, en l’occurrence Nino Design International.

Sans la superbe parade de Melvin Adrien, l’issue de la rencontre Madagascar-Burundi aurait pu être différente. À la 71e minute de jeu, le portier malgache a repoussé une frappe en pleine lucarne de Bigirimana, sur un coup franc d’environ 25 mètres. Sa superbe envolée est un exemple de détente et de timing parfaits.
Depuis plusieurs matches, le n°23 des Barea a pris l’ascendant sur Dabo et Leda, dans la hiérarchie des gardiens. Au point d’être titularisé lors des deux premières rencontres des Barea, durant cette CAN. Garder le but est une tâche ingrate.

On peut réaliser des relances et des sorties correctes. Mais tout peut basculer sur une seule et unique action. Et c’est ce qui est arrivé jeudi. Melvin a répondu présent au moment où on l’attendait. Ce qui a attiré la lumière sur lui, autant que sur Marco Ilaimaharitra, l’unique buteur de la rencontre.
Âgé de vingt-cinq ans, Melvin Adrien évolue au FC Martigues, France. Il a toujours joué en Europe. Il a débuté à l’US Créteil-Lusi­tanos (France). Par la suite, il a été transféré à Mouscron (Belgique), avant de revenir dans l’Hexagone, par la suite.

Tour à tour, il a joué au FC Mulhouse et à l’AC Amiens, avant de s’engager avec Martigues en août 2018. Né à La Réunion, il fait partie des nombreux binationaux convaincus par Dupuis de rejoindre les Barea. Sa première sélection remonte à novembre 2017, lors d’un match amical contre les Comores.

Grâce à son succès de jeudi, Madagascar a fait un grand pas vers la qualification en phase à élimination directe de la CAN. La Grande île a pratiquement un pied en huitièmes de finale.
Toutefois, il reste encore une ultime sortie, ce dimanche, face au Nigéria. Et Nicolas Dupuis tient à être prudent. « Je ne pense pas encore qu’on est qualifié. Il faudra attendre les résultats des autres poules pour en être sûr. Il n’y a aucun calcul à faire contre le Nigéria », prévient-il. La meilleure manière d’assurer une qualification serait de rendre une bonne copie à l’issue de cette confrontation avec les Super Eagles.

Le technicien français en est bien conscient et martèle cela auprès de ses joueurs : « On doit assurer la deuxième place, pour avoir un adversaire plus abordable en huitièmes. Comme on dit, on prend de l’appétit en mangeant. Mes joueurs sont grands. Mais ils sont en train de devenir très grands ».

Pour sa première participation à la phase finale du sommet continental, Mada­gascar est donc en train de faire sensation. Un petit Poucet qui est sur le point de s’asseoir à la table des grands d’Afrique, serait-on tenté de dire.« Le football permet de faire des surprises. C’est le seul sport où les petits peuvent réaliser de telles performances. Ce serait une immense surprise qu’on puisse prendre un ou même les trois points contre le Nigéria. On est là pour faire plaisir au peuple malgache et on va se battre au maximum », conclut le sélectionneur des Barea.

Le peuple, justement, est aux anges depuis jeudi soir. La victoire face au Burundi a fédéré tous les Malgaches autour de l’engouement pour leur équipe nationale. Et oui, le football a ce pouvoir de réunir tout le monde dans une ambiance festive.

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