AfroBasket 2025 : Madagascar qualifié mais perfectible
Pour la première fois en 14 ans, Madagascar participera à l’AfroBasket. Une qualification historique obtenue malgré des prestations en demi-teinte lors des éliminatoires à Antananarivo.
Lors des qualifications, Madagascar s’est incliné face à la Centrafrique (87-75). Allan Dokossi, auteur de 27 points, a mené les Centrafricains vers la victoire tandis qu’Elly Randriamampionona a tenté de maintenir les Ankoay à flot.
Malgré cette deuxième défaite en trois matchs, la victoire surprise contre l’Égypte a permis aux Malgaches de décrocher leur billet pour l’AfroBasket 2025. Une qualification saluée par Rija Lahontan : « Nous avons obtenu ce billet par notre jeu, pas grâce à l’organisation ou à l’avantage d’être pays hôte. » Pourtant, tout n’est pas parfait. L’entraîneur Jeannot Ravonimbola ne cache pas ses regrets : « Deux défaites et une seule victoire, ce n’est pas satisfaisant. Nous devions battre la Centrafrique, surtout après notre succès contre eux en Égypte. » Il pointe un manque de préparation et de cohésion, des faiblesses qui ont pesé face à des adversaires plus expérimentés. Sur le plan technique, les Ankoay ont particulièrement souffert aux rebonds et affiché une adresse insuffisante aux tirs.
Peu satisfaisant
Conscient des axes à améliorer, Jeannot Ravonimbola insiste sur la nécessité de renforcer la préparation. « Nos joueurs tirent entre 50 et 150 fois par jour, mais ce n’est pas assez. Il faut faire bien plus si l’on veut progresser », affirme-t-il. Le manque de temps passé ensemble est un autre frein. Souvent limitée à 20 jours, la préparation est perturbée par les arrivées tardives des joueurs évoluant à l’étranger. « L’idéal serait de disposer de plusieurs semaines complètes avec tout le groupe, mais cela dépend des disponibilités de chacun », explique le coach.Autre source de préoccupation : le comportement du public. Certains spectateurs ont sifflé les joueurs remplaçants, un geste jugé contre-productif par Ravonimbola : « Cela tue la confiance des joueurs et les empêche d’exprimer pleinement leur potentiel. Un match se gagne en équipe, chacun doit jouer son rôle. » Si la qualification est déjà un exploit, les Ankoay ne comptent pas s’arrêter là. Avec une meilleure préparation et le soutien de leurs supporters, ils espèrent briller en août prochain et prouver que Madagascar peut rivaliser avec les meilleures nations africaines.
