Lutte contre la traite des êtres humains : Renforcement de capacités des 37 agents diplomatique
Formés pour mieux lutter contre la traite des êtres humains. Pour ce faire, le ministère des Affaires étrangères (MAE) a organisé une formation stratégique à l’intention de 37 de ses agents.
Cette session, animée par le Docteur Mody Ndiaye, expert de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), vise à renforcer les compétences des diplomates malgaches dans la lutte contre la traite des êtres humains. Ce renforcement de capacités intervient dans un contexte préoccupant, alors que Madagascar fait face à une recrudescence de cas, notamment à l’étranger.
Une formation axée sur la protection des victimes à l’étranger
Durant cette journée de formation, les agents diplomatiques ont été formés sur les méthodes d’identification, d’accompagnement et d’orientation des victimes malgaches en situation de vulnérabilité. Le docteur Ndiaye a partagé des outils pratiques et juridiques adaptés, en insistant sur l’importance d’une approche humaine et efficace. Cette initiative s’inscrit dans la politique de coopération internationale menée par le MAE, qui souhaite faire de ses représentations extérieures un maillon essentiel dans la lutte contre les réseaux de traite transnationale.
Une menace persistante, des régions vulnérables
Selon le rapport annuel 2024 sur la traite des êtres humains à Madagascar, 121 victimes ont été recensées à l’échelle nationale. Ces cas touchent principalement les régions de Sava, Sofia, Alaotra Mangoro, Analamanga, Haute Matsiatra et Boeny. Les formes de traite identifiées incluent le travail forcé, l’exploitation sexuelle de mineurs, les mariages forcés, la servitude domestique et même la vente d’êtres humains. Les trafiquants ciblent en majorité les femmes et les enfants, souvent destinés à l’exploitation dans des pays comme Oman, le Liban, la Chine, Dubaï ou l’île Maurice. Cette cartographie met en lumière les inégalités sociales et économiques qui rendent certaines régions particulièrement vulnérables à ce fléau. Une raison démontrant l’importance de cette formation pour mieux appuyer les victimes malgaches se trouvant dans ces pays étrangers.