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Nationale

Violences basées sur le genre : Plus de 24 000 personnes prises en charge en 2024 à Madagascar

05/05/2025 12:10 © Moov.Mg

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a annoncé que 24 324 survivant(e)s de violences basées sur le genre (VBG) ont bénéficié d’une prise en charge en 2024 à Madagascar. Ce chiffre est issu du rapport annuel de l’agence onusienne, qui couvre également les Comores, Maurice et les Seychelles.

Une prise en charge multisectorielle

Selon les données publiées dans le rapport annuel 2024 de l’UNFPA, 24 324 personnes ayant subi des violences basées sur le genre ont été accompagnées au cours de l’année à Madagascar. Cette prise en charge comprend un soutien psychosocial pour 22 194 personnes, une assistance juridique pour 836 cas, ainsi qu’un accompagnement médical pour 1 294 survivant(e)s, notamment dans les zones humanitaires, grâce à des dispositifs mobiles et fixes. Pour garantir une prise en charge de qualité, des professionnels ont été formés dans tout le pays.

En 2024, 34 structures dédiées à la prise en charge des VBG ont bénéficié d’un appui institutionnel, incluant des réhabilitations, des équipements et un soutien au fonctionnement. Par ailleurs, 9 équipes de coordination (appelées « sous-clusters VBG ») ont aussi été mises en place à l’échelle nationale et régionale pour renforcer l’organisation du travail entre les différents acteurs. En outre, l’UNFPA a soutenu la réinsertion socio-économique de 40 femmes survivantes, à travers des formations professionnelles et un accompagnement à la gestion d’activités génératrices de revenus.

Prévention et sensibilisation

La prévention est un élément essentiel de la lutte contre les violences. En 2024, plus de 420 000 personnes ont été sensibilisées aux effets négatifs des inégalités entre les sexes et des normes sociales qui encouragent les violences. Ces campagnes ont été menées avec l’aide de la Brigade Féminine de Proximité et d’intervenants sociaux. Ces actions visent à changer les mentalités pour que les violences ne soient plus tolérées.

Le rapport met en lumière le parcours de plusieurs bénéficiaires, dont celui de Sandra (nom modifié), accueillie au Centre de Prise en Charge Intégrée (CPCI) de Toamasina après avoir subi des violences répétées de la part de son partenaire. Elle a reçu un accompagnement psychosocial, un hébergement temporaire et une assistance juridique. « Ici, je me sens en sécurité, je ne veux plus rentrer chez moi », a-t-elle déclaré. Ce cas illustre l’importance des dispositifs mis en place pour protéger et accompagner les survivant(e)s.

Politique nationale d’égalité de genre

L’année 2024 a également été marquée par des avancées sur le plan institutionnel. Sous la coordination du ministère de la Population, l’élaboration d’une Politique nationale d’Égalité Femmes-Hommes est en cours. Cette démarche vise à renforcer l’ancrage des principes d’égalité et à institutionnaliser les réponses aux inégalités de genre.

Le rapport souligne, par ailleurs, que les actions menées par l’UNFPA dans la région de l’océan Indien, incluant Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles, ont contribué à améliorer la santé sexuelle et reproductive, promouvoir les droits des jeunes et faire progresser l’égalité des genres, malgré des défis persistants.

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