Prix du pétrole lampant - Entre subventions et réalités économiques
La hausse constante du pétrole lampant à Madagascar s’explique par plusieurs raisons. D’abord, les cours mondiaux du pétrole augmentent régulièrement. Ensuite, Madagascar applique un Mécanisme d’Ajustement Automatique des Tarifs.
Soutien financier massif de l’État
Ce mécanisme, imposé par le FMI, adapte les tarifs locaux aux fluctuations internationales. Depuis janvier 2025, le litre de pétrole lampant augmente de 200 ariary chaque mois. Ainsi, en janvier, il coûtait 2 430 ariary, tandis qu’en juin, il atteint 3 430 ariary, soit une hausse totale de 1 000 ariary en six mois. Cependant, ce carburant bénéficie toujours d’une subvention importante. Depuis 2021, l’État a consacré 315,43 milliards d’ariary pour en soutenir le coût. En 2024, cette aide a atteint 95,75 milliards d’ariary, un montant supérieur aux années précédentes.
Selon le ministre de l’Énergie, Olivier Jean-Baptiste, l’écart entre le tarif réel et celui appliqué à la pompe est d’environ 1 500 ariary par litre. Pour réduire ce déficit, le gouvernement prévoit une allocation de 88,3 milliards d’ariary en 2025.
Protection du pouvoir d’achat
Cette mesure fait partie d’une stratégie de suppression progressive des subventions, portée par le président Andry Rajoelina. L’objectif est de rétablir la vérité des coûts avant la fin de l’année. Parallèlement, une transition équitable doit être assurée pour la population. En juin 2025, les tarifs des autres carburants évoluent également. Le litre d’essence SP95 est fixé à 5 520 ariary, tandis que le gasoil coûte 5 100 ariary. Le coût du gasoil baisse de 70 ariary par rapport au mois précédent, soulageant ainsi les transporteurs et conducteurs de véhicules diesel. En revanche, celui de l’essence SP95 augmente légèrement de 10 ariary.
Ces ajustements suivent toujours le Mécanisme d’Ajustement Automatique et reflètent les fluctuations des cours mondiaux. Enfin, la gestion des subventions doit rester transparente. Cette gestion protège le pouvoir d’achat tout en favorisant une adaptation progressive aux réalités économiques internationales.