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Culture

Photographie : l’univers en noir et blanc de Pierrot Men séduit le public à Arès, en France

11/08/2025 12:11 © Moov.Mg

Les œuvres du photographe malgache Pierrot Men sont présentées en plein air sur le Chemin des Lapins, à Arès, en France jusqu’au 2 octobre 2025. L’exposition, qui rassemble trois autres artistes, attire de nombreux visiteurs lors des balades guidées.

Un parcours artistique en extérieur

Depuis le 5 juillet 2025, la Ville d’Arès, dans la région Nouvelle-Aquitaine, accueille l’exposition « D’un monde à l’autre », organisée par l’association Pleine Ouverture. Le parcours relie le Chemin des Lapins au port ostréicole et présente les œuvres de quatre photographes, dont Pierrot Men, invité d’honneur. Installées en grand format dans le paysage, les photographies invitent à une découverte progressive, au fil de la promenade. Le 6 août dernier, une visite guidée a permis au public de rencontrer les organisateurs et de découvrir les 60 clichés exposés. Une autre balade s’est tenue aujourd’hui 11 août, confirmant l’intérêt des visiteurs.

Pierrot Men est reconnu pour son usage du noir et blanc, un choix artistique né d’un incident. Selon Denis Lagarde, coorganisateur de l’événement, le photographe a décidé de maîtriser lui-même le développement après avoir récupéré, dans sa jeunesse, des pellicules voilées ou noires. Depuis, cette technique est devenue sa signature, apportant une dimension intemporelle à ses images. Pour l’exposition d’Arès, l’artiste décrit ses œuvres comme « des fragments de vie, à suivre au fil du sentier », en dialogue direct avec le décor naturel.

Un photographe reconnu à l’international

Né en novembre 1954 à Midongy Atsimo, sur la côte est de Madagascar, Pierrot Men vit et travaille à Fianarantsoa, où il dirige le « Labo Men ». Ses débuts remontent à 1974, avec l’ouverture de son premier laboratoire photographique. En 1994, il remporte le concours Mother Jones à San Francisco, prix qui lui offre un appareil Leica qu’il utilise toujours. Ses images lui valent d’autres distinctions, comme aux Jeux de la francophonie en 1997 ou le prix UNEP/Canon en 2000. Ses expositions et publications ont contribué à faire connaître son travail bien au-delà de Madagascar, salué pour son humanisme et la dignité qu’il confère à ses sujets.

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