SADC : Madagascar place la valorisation des États insulaires au cœur de sa présidence
La ministre des Affaires étrangères de Madagascar, Rafaravavitafika Rasata, a pris officiellement, ce mardi 12 août 2025, la présidence du Conseil des ministres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour un mandat d’un an. Lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, elle a affirmé que la valorisation des États insulaires sera l’une des grandes priorités de son mandat.
Développement régional
La passation de pouvoir entre Rafaravavitafika Rasata et le président sortant, Amon Murwira, ministre des Affaires étrangères et du Commerce international du Zimbabwe, s’est déroulée au Centre de conférence internationale (CCI) d’Ivato, à Antananarivo. Cette prise de fonction intervient alors que Madagascar célèbre ses 20 ans d’adhésion à la SADC, une étape que la ministre a qualifiée de moment de maturité et de responsabilité pour le pays.
Dans son allocution, la nouvelle présidente du Conseil des ministres a présenté les axes principaux de son mandat, alignés sur le Plan indicatif régional de développement stratégique (RISDP). Elle a cité l’industrialisation pour générer davantage de valeur ajoutée et d’emplois décents, la transformation agricole pour assurer l’autosuffisance alimentaire, la transition énergétique vers des sources propres et durables, ainsi que le renforcement de la résilience face aux crises climatiques, économiques et sécuritaires.
Reconnaissance des spécificités insulaires
Rafaravavitafika Rasata a insisté sur la nécessité de mieux intégrer les réalités des États insulaires, qu’elle considère comme longtemps marginalisés dans l’agenda régional. Elle a plaidé pour des politiques adaptées à leurs besoins, affirmant que l’union du potentiel maritime, économique, environnemental et culturel des îles avec la puissance agricole et industrielle des États continentaux pourrait renforcer l’autonomie et la compétitivité de la SADC.
Pour la cheffe de la diplomatie malgache, la réussite de ces ambitions repose sur une coopération active et un renforcement constant de la solidarité entre les membres. Elle a exprimé sa conviction qu’une alliance équilibrée entre îles et continent est essentielle pour construire une région plus forte et inclusive, où chaque pays progresse vers la réussite collective.