Affaire Ambohimalaza : Face à face entre Président de la République et les familles des victimes
Le Président de la République Andry Rajoelina a reçu, hier, les familles touchées par l'hécatombe, au Palais d'État Iavoloha.
Des aveux, des larmes, des supplications ... Les proches des personnes décédées suite à l'empoisonnement à Ambohimalaza n'ont pas hésité à déballer leurs soucis, peines et détresses au président de la République. Des émotions fortes étaient au rendez-vous. De son côté, le Chef de l'État a essayé de consoler et de rassurer ces familles profondément endeuillées.
Cauchemars
"Nous n'arrivons pas encore à accepter la perte de nos enfants et de quelques proches de la famille. Et ce, sans maladie ni accident, juste à cause d'une fête", déclaré une mère de famille.
Il y a deux mois, le samedi 14 juin, des jeunes voulaient juste faire preuve de solidarité et s'amuser pour l'anniversaire d'une bien-aimée. D'autres étaient des invités imprévus mais n'hésitaient pas à apprécier l'ambiance. Ironie du sort, dès le lendemain, le dimanche 15 juin, nombreux d'entre eux se bousculaient à l'hôpital : certains ont même rendu leurs âmes. Avec une trentaine de décès, nombreux ont perdu leurs enfants, époux, parents, proches.
Prise en charge financière et psychologique
L'Etat était toujours aux côtés des familles concernées par l'Affaire Ambohimalaza, dixit le Président de la République. Alors que près de 70% des invités n'ont pas survécu, le Chef de l'Etat décide de tendre la main aux familles endeuillées : l'anniversaire noire d'Ambohimalaza s'avère une Affaire d'Etat sérieuse. Elles profiteront ainsi d'un soutien social mais aussi psychologique. L'État promet de contribuer à rattraper les instabilités financières mais aussi les traumatismes engendrés par la tragédie. Certaines personnes, présentes ou non à Iavoloha, deviennent dépressives et anxieuses à cause du choc émotionnel sur la perte d'une proche.
Le Chef du gouvernement a également réitéré que les enquêtes continuent, afin de découvrir "la vérité dans les moindres détails". Certes, de nombreux éléments ont permis d'arriver à la conclusion de "cas d'empoisonnement", mais les enquêteurs poursuivent encore des recherches plus approfondies. Et ce, afin d'inculper les auteurs et complices pour une peine maximale. À rappeler que 5 femmes sont actuellement détenues provisoirement auprès de 3 prisons différentes. Les familles des victimes, sans exception, exigent de connaître ce qui s'est réellement passé, rien que pour soigner leur blessure profonde en une petite partie.