Arts du bois - Le designer Kiady Ratovoson au London Design Festival

Londres, une vitrine mondiale

Dans quelques semaines, au cœur du London Design Festival, deux pièces en bois et sisal prendront place parmi les créations venues du monde entier. Signées Kiady Ratovoson, elles s’assemblent comme un réseau vivant : chaque module se connecte aux autres, formant un paysage changeant. L’idée vient du mycélium, ces filaments souterrains qui relient et nourrissent les plantes. Pour l’artiste, cette présence à Londres est un test grandeur nature. « C’est un dialogue entre un matériau local et un public global », explique sa collaboratrice et curatrice Ihoby Rabarijohn. Le festival, réputé pour mettre en avant les démarches innovantes, est une opportunité rare pour un designer malgache de confronter ses œuvres à un marché international exigeant.

“Mycelia”, un manifeste en modules

Si « Mycelia » attire l’œil, c’est aussi parce qu’elle concentre le parcours de Kiady. Formé à Shanghai et Milan, il a choisi de revenir à Madagascar pour lancer sa marque « KR. Atelier » et son studio « KR. Studio ». Entre mobilier et installation, ses projets brouillent les frontières et revendiquent un ancrage artisanal fort. Présentée d’abord en juin à la première foire de design malgache, « Mycelia » défend l’idée que le mobilier peut créer du lien social, autant que décorer un espace. Chaque pièce est adaptable, pensée pour évoluer avec son environnement, comme un organisme vivant. Après Antananarivo, Milan et aujourd’hui Londres, Kiady trace une trajectoire singulière : celle d’un créateur qui, tout en valorisant les matériaux et savoir-faire locaux, revendique une place dans les conversations mondiales sur le design durable.