Projet TEFIALA : Miser sur la gestion durable des terres pour renforcer les communautés rurales
Récemment, dans la commune rurale d’Ialamarina, région Haute Matsiatra, le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, avec le ministère de l’Environnement et la FAO, a organisé une formation pour seize présidents d’associations paysannes, dans le cadre du projet TEFIALA.
Cette activité est financée par le Fonds pour l’Environnement Mondial, afin de promouvoir la restauration des paysages et forêts par la gestion durable des terres.
Des pratiques agricoles durables pour restaurer les sols
La gestion durable des terres est au cœur des efforts de restauration menés par Madagascar avec l’appui du projet TEFIALA. Elle vise à concilier productivité agricole et préservation des ressources naturelles, tout en renforçant la résilience des communautés locales. Les techniques promues comprennent l’aménagement du sol par des courbes de niveau, des diguettes ou encore le paillage et l’agroforesterie. Ces pratiques permettent de limiter l’érosion, de maintenir la fertilité et d’améliorer les rendements agricoles.
Parallèlement, l’utilisation d’engrais biologiques tels que le compost, le fumier et les résidus organiques est encouragée. Cela contribue à enrichir les sols de manière durable et réduit la dépendance aux intrants chimiques. D’autres méthodes agroécologiques, comme la rotation et la diversification des cultures ou le semis direct, complètent ce dispositif pour garantir la régénération des terres et la sécurité alimentaire des ménages ruraux.
Des associations paysannes mieux formées et organisées
L’innovation du projet TEFIALA réside aussi dans la dimension communautaire. La formation ne concerne pas seulement les techniques agricoles, mais également la gestion organisationnelle. À Ialamarina, seize présidents d’associations paysannes ont été initiés à la tenue de cahiers de suivi, au contrôle des matériels, à l’enregistrement des bénéficiaires et à l’utilisation de fiches de présence pour les travaux collectifs.
Parmi eux, cinq responsables appartiennent déjà à des groupements directement bénéficiaires du projet, tandis que les onze autres attendent la validation officielle de leur participation. Cette démarche favorise la transparence et la pérennité des actions menées au sein des communautés rurales. Actuellement, ces activités opérées par TEFIALA se positionnent comme un levier essentiel pour la restauration des paysages, la valorisation des savoirs locaux et le développement durable de Madagascar.
