Art Oratoire - Éloquentia : Hichim freiné par un problème de Visa
Hichim Abdillah, orateur malgache, avait décroché sa place en demi-finale d’un concours international d’éloquence en France. Faute de visa, il n’a pas pu représenter son pays, malgré un parcours salué par le jury.
Une performance stoppée net
L’aventure d'Hichim Abdillah dans sa sélection en art oratoire s’est brutalement arrêtée, non pas pour manque de mérite, mais en raison d’un obstacle administratif. Sélectionné pour la demi-finale du prestigieux concours Éloquentia, organisé en France, il n’a pas pu voyager, faute d’obtenir son visa à temps. La compétition devait se tenir samedi, mais aucune participation à distance n’était possible.
Un goût amer pour celui qui avait brillamment convaincu les jurys lors des phases précédentes. Sa performance avait été unanimement saluée, lui ouvrant les portes de l’étape suivante. « Le plus difficile, c’est de savoir que j’aurais pu défendre les couleurs de Madagascar, mais que je dois m’arrêter là », confie-t-il, déçu mais reconnaissant de l’expérience vécue.
Un enjeu d’égalité des chances
Au-delà du parcours individuel, cette situation met en lumière les obstacles rencontrés par de nombreux jeunes talents des pays du Sud. Les contraintes administratives et financières freinent souvent leur participation à des événements internationaux, limitant leur visibilité et leurs opportunités.
Pourtant, l’éloquence est un art qui rassemble et qui offre une tribune à la jeunesse pour s’exprimer sur des enjeux universels. La non-présence d’un candidat malgache en demi-finale interroge sur la manière de rendre ces concours plus accessibles et inclusifs.
Malgré la déception, le jeune orateur garde la tête haute. Fier de son parcours, il espère que les prochaines générations pourront bénéficier de meilleures conditions pour représenter Madagascar sur la scène internationale. « Je pars avec l’envie de continuer et de voir d’autres jeunes porter nos voix plus loin », affirme-t-il.
Un message d’espoir, mais aussi un appel implicite à faciliter la mobilité culturelle, pour que le talent ne soit pas freiné par un tampon manquant sur un passeport.