Gaz réfrigérants : Madagascar prépare la transition vers des alternatives durables
Les nouvelles dispositions réglementaires concernant les gaz réfrigérants entreront en vigueur à Madagascar en 2026. Cette réforme s’inscrit dans le cadre des engagements internationaux du pays pour la protection de la couche d’ozone et la réduction progressive des substances nocives pour l’environnement.
Réduction des substances appauvrissant la couche d’ozone
Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) a annoncé la mise en application, dès 2026, de la nouvelle réglementation encadrant l’utilisation des gaz réfrigérants. Cette mesure vise à répondre aux obligations internationales de Madagascar, en particulier celles prévues par la Convention de Vienne et le Protocole de Montréal, relatifs à la réduction des substances appauvrissant la couche d’ozone.
Dans la perspective de cette mise en œuvre, le MEDD, en partenariat avec les Officiers de Police Judiciaire de l’Environnement (OPJE) et l’Union des Frigoristes à Madagascar (UFM), a conduit une campagne de sensibilisation ciblée. Celle-ci s’est adressée principalement aux grands importateurs de gaz réfrigérants, avec des descentes de terrain effectuées auprès de sociétés telles que SMEF Soanierana, EO2LE Anosivavaka et SPCI Ankorondrano. Les sessions de sensibilisation ont eu pour objectif d’informer les importateurs sur les obligations de Madagascar dans le cadre des accords internationaux, d’expliquer les risques liés à l’augmentation des émissions de gaz nocifs, de présenter les quotas réglementaires qui s’appliqueront aux produits concernés et de promouvoir les alternatives technologiques existantes pour accompagner une transition progressive vers des substances respectueuses de l’environnement.
Des risques pour la santé et l’environnement
Les autorités rappellent que l’utilisation accrue de gaz tels que les CFC et les halons contribue à l’appauvrissement de la couche d’ozone. Cette dégradation entraîne des effets néfastes sur la santé humaine, comme l’augmentation des cas de cancer de la peau et de cataractes, ainsi que des impacts sur l’environnement, comme la diminution du rendement agricole et l’aggravation du réchauffement climatique.
Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable insiste sur la nécessité d’une mobilisation conjointe des acteurs publics et privés pour réussir cette transition. L’entrée en vigueur de la réglementation en 2026 marque une étape décisive dans la stratégie nationale de protection de l’ozone et de lutte contre les changements climatiques.