Anosy et Andory : Le Sud se mobilise contre le travail des enfants dans les mines
Une consultation régionale des parties prenantes pour le Sud de Madagascar s’est tenue du 27 au 29 août 2025 à Fort-Dauphin, qui a placé la lutte contre le travail des enfants dans le secteur minier au cœur des priorités. Ciblant plus particulièrement les régions Anosy et Androy, cette rencontre s’inscrit dans le processus d’élaboration du Plan National d’Action contre le Travail des Enfants (PNA II/LTE 2025-2040).
Un atelier centré sur les réalités du Sud
Après les Hautes Terres et le Nord, le Sud de Madagascar a accueilli à son tour la consultation régionale des parties prenantes pour l’élaboration du Plan National d’Action contre le Travail des Enfants (PNA II/LTE 2025-2040). L’atelier a mis en avant les régions Anosy et Androy, particulièrement touchées par le phénomène dans le secteur minier. Le ministère des Mines, via sa Direction Générale et sa Direction Régionale à Anosy, a pris part aux discussions, aux côtés de l’Association des Exportateurs de Pierres Industrielles (AEPI). Les échanges ont permis de prioriser les actions spécifiques au contexte local. Une activité qui persiste encore dans ces régions, alimentée par le manque d’opportunités d’emploi légal et la pauvreté qui frappe durement les familles.
Des engagements renouvelés
La lutte contre le travail des enfants dans les mines de mica de la région Anosy avait déjà débuté en 2023, avec un Plan d’Actions Conjointes impliquant le ministère du Travail, le ministère de la Population et des Solidarités, ainsi que plusieurs partenaires techniques et financiers. La refonte du Code minier en juin 2023 avait également renforcé cet élan en soulignant la protection des droits humains dans le secteur extractif.
À Fort-Dauphin, les autorités locales et régionales, les représentants des travailleurs, l’AEPI, ainsi que des partenaires comme l’OIT, l’UNICEF, Save the Children et Terre des Hommes ont réaffirmé leur engagement à poursuivre les efforts. Tous ont convenu que seule une mobilisation collective, permettra de réduire durablement ce fléau qui touche les enfants et compromet leur avenir. Cela inclut les responsabilités des institutions publiques, du secteur privé et de la société civile.