Tafan-Gilita Festival -Dama et Niry Ravelojaona ouvrent une saison de transmission

Mémoire vivante, cap sur demain

La guitare a suivi les époques à Madagascar. Elle a changé d’accords, de scènes, de publics. Le « revy gilita » a gardé son âme.
Jeudi, place au retour aux sources. La conférence commence à 9 h. Thème annoncé : « Jery todika sy taratry ny hoavy ho an’ny revy gilita eto Madagasikara ». Dama mènera la discussion. Guitariste. Auteur. Fondateur de Mahaleo. Sa trajectoire colle à l’histoire du genre. Il parlera d’influence, de textes, de scènes. Il dira aussi comment transmettre. À ses côtés, Niry Ravelojaona. Journaliste culturel. Producteur. Parrain du festival. Il connaît les artistes, les studios, les tournées. Il replacera la guitare dans le paysage. Médias, jeunesse, formation : il posera des repères simples. L’idée est est de nommer ce qui a fait le « revy gilita ». Ouvrir des pistes. Donner des outils aux jeunes. Et relier les générations sans perdre le style.

Pratique, gestes et avenir proche

L’après-midi, on passe aux mains. Un atelier est prévu le même jour. Sujet : « Les bases à maîtriser pour devenir guitariste ».
Sahaza l’animera. Pédagogue reconnu. Goût affirmé pour le jeu classique. Il montrera des gestes simples. Posture. Main droite. Main gauche. Rythme. Lettres et chiffres resteront au service de l’oreille. L’atelier s’adresse à tous. Débutants curieux. Amateurs motivés. Musiciens confirmés. Chacun repartira avec un plan de travail. Court. Réaliste. Faisable chez soi. Ces rendez-vous ouvrent la semaine du Tafan-Gilita Festival. La suite arrive vite. Samedi 13 et dimanche 14 septembre, cap sur le stade Barea Mahamasina. Le cœur du programme s’y tiendra. Scène, rencontres, partages. Le message de cette 20e édition est net. Valoriser la mémoire. Outiller la pratique. Et donner envie de créer. La guitare malgache n’est pas un souvenir. C’est une langue vivante. Elle se transmet. Elle s’invente. Ici et maintenant.