Biodiversité et développement : Madagascar appelle à un financement solidaire à Francfort
Le 16 septembre 2025, une table ronde internationale s’est tenue à Francfort pour mobiliser les bailleurs autour de la conservation de la biodiversité malgache. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine, y a pris part aux côtés de partenaires financiers et techniques.
Protection du patrimoine naturel
La rencontre a été organisée par la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar (FAPBM) et la Banque allemande de développement KfW, avec le soutien du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). Elle a réuni des bailleurs, des investisseurs, des experts et des représentants d’institutions publiques, dans l’objectif de renforcer l’engagement international en faveur de la conservation.
Madagascar possède l’une des biodiversités les plus exceptionnelles au monde, avec plus de 80 % des espèces présentes uniquement sur l’île. La protection de ce patrimoine naturel est cruciale non seulement pour l’équilibre climatique et la qualité des ressources en eau, mais aussi pour la subsistance des communautés locales. Les aires protégées constituent ainsi un pilier central pour la sauvegarde de cet héritage et pour le développement durable du pays.
Des besoins financiers urgents
Les échanges ont mis en lumière les défis financiers qui pèsent sur la gestion des aires protégées. Les participants ont insisté sur la nécessité de combler les manques existants et de mettre en place des solutions pérennes. Parmi les pistes évoquées figurent de nouveaux mécanismes de financement, des partenariats renforcés et des initiatives locales conciliant protection de la nature et développement communautaire.
Depuis plus de trente ans, l’Allemagne accompagne la conservation de la biodiversité à Madagascar à travers le BMZ et la KfW. Elle est aujourd’hui le principal contributeur au capital de la FAPBM, aux côtés de Madagascar National Parks. Cette implication de longue date a permis de consolider les bases institutionnelles de la gestion des aires protégées. À l’issue des discussions, un message commun a émergé : la préservation de la biodiversité malgache exige un effort concerté. Aucun acteur ne peut agir seul face à l’ampleur des défis. La mobilisation conjointe des bailleurs, des investisseurs et des communautés locales est désormais considérée comme essentielle pour assurer un avenir durable aux écosystèmes uniques de Madagascar.
