NBA- Le Basketball Africa League change de modèle
La NBA prépare une refonte du Basketball Africa League (BAL) en transformant la compétition en ligue de franchises permanentes. Une évolution majeure pour le basket africain, entre promesse de stabilité et inquiétude pour les clubs locaux.
Organisation du basket africain
Le Basketball Africa League, soutenu par la NBA depuis 2021, s’apprête à vivre un virage décisif. Jusqu’ici, les douze équipes participantes étaient sélectionnées selon leurs performances dans les championnats nationaux. Ce principe pourrait bientôt disparaître : la ligue évoluerait vers un modèle de franchises permanentes, chaque club obtenant une place garantie pour plusieurs saisons. Ce système, inspiré de la NBA, offrirait plus de prévisibilité financière et encouragerait les investissements dans des infrastructures locales — arènes, centres d’entraînement, structures administratives. Cette annonce a été confirmée par le commissaire de la NBA, Adam Silver, lors du Bloomberg Philanthropies Global Forum à New York, la semaine dernière. Le processus de vente des franchises devrait commencer dans les prochains mois, marquant la fin d’un modèle fondé sur la qualification sportive.
Les promoteurs de la réforme y voient une étape nécessaire pour assurer la stabilité du BAL et attirer davantage de partenaires économiques. Mais cette transformation suscite déjà des réserves : certains observateurs redoutent une ligue trop fermée, concentrée dans les grandes métropoles comme Kigali, Lagos ou Le Caire.
Entre expansion et risque d’élitisme
Depuis sa création, le BAL a généré plus de 250 millions de dollars pour les économies africaines et contribué à la création de milliers d’emplois. Le passage à un modèle de franchises pourrait amplifier ces effets, en stimulant les investissements et la professionnalisation des clubs. Pour les joueurs, les avantages sont évidents : salaires plus réguliers, meilleures conditions de travail et exposition médiatique accrue. Mais ce système pourrait aussi réduire les chances des jeunes talents issus de clubs plus modestes, exclus d’une compétition désormais fermée. Certains experts suggèrent un modèle hybride, combinant franchises fixes et qualifications nationales, afin de préserver l’équilibre entre développement économique et mérite sportif.
Le BAL entre ainsi dans une nouvelle ère : celle d’un basket africain plus solide financièrement, mais qui devra veiller à ne pas se couper de ses racines et de son rôle formateur sur le continent. La NBA prévoit de vendre les franchises d’ici la fin de l’année 2025, avec une mise en œuvre complète prévue pour la saison 2026