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Culture

Julie Iarisoa : Quand la danse devient un passeport pour la liberté

08/10/2025 15:18 © Moov

En tournée tout le mois d’octobre en Italie, la chorégraphe et danseuse malgache Julie Iarisoa présente son solo « Un voyage autour de mon nombril », une œuvre intime et engagée qui interroge la liberté de circuler et la condition insulaire.

Une île, un corps, une frontière

Sur scène, un corps seul raconte l’enfermement, la distance, l’attente. Avec « Un voyage autour de mon nombril », Julie Iarisoa met en mouvement une réalité profondément malgache : celle d’un peuple confronté à des barrières visibles et invisibles.
À travers sa danse, la chorégraphe transforme la solitude d’une île en métaphore universelle de l’isolement humain. Les gestes deviennent des mots, les silences des frontières. « La solitude d’une île, c’est aussi celle de chaque être humain face à ses limites », confie-t-elle depuis l’Italie, où elle enchaîne plus d’une dizaine de représentations dans le cadre du Bambu Festival, événement qui questionne le regard occidental sur la création chorégraphique. Déjà salué en Allemagne, à La Réunion et au Sénégal, ce solo confirme le parcours d’une artiste pour qui le mouvement est un acte politique autant qu’un geste poétique.

Une ambassadrice de la danse malgache

Née en 1981, Julie Iarisoa est aujourd’hui une figure majeure de la danse contemporaine à Madagascar. Fondatrice de la compagnie Anjorombala et du studio Maray, elle a bâti, pas à pas, une véritable communauté de danseurs, unie par la créativité et l’inclusion.
Depuis vingt ans, elle multiplie les initiatives pour professionnaliser la danse sur l’île, avec des programmes tels que « Danse pour tous » ou le Festival Évasion Danse. Sa compagnie, composée d’artistes venus d’horizons variés contemporain, urbain, traditionnel ou populaire , a déjà porté une vingtaine de créations sur les scènes d’Afrique, d’Europe et de l’océan Indien. Récompensée par plusieurs résidences internationales, Julie Iarisoa poursuit sa route, du Japon à la Corée, en passant par le Tchad ou le Gabon.
Son œuvre, à la croisée du corps et de l’engagement, rappelle qu’à défaut de visa, la danse reste le plus universel des passeports.

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