Paix et pardon : Le message de l’Église catholique à Madagascar
L’Église catholique s’engage face à la crise politique à Madagascar. Elle appelle au calme et à la réflexion.
Tensions à Antananarivo
Selon le Père Séraphin Rafanomezantsoa, secrétaire général de la Conférence épiscopale, seule l’écoute mutuelle peut permettre de sortir de cette crise. Depuis plusieurs jours, Antananarivo connaît de fortes tensions. Des manifestants ont investi la place du 13 Mai, symbole historique des mobilisations citoyennes, pour réclamer la démission du président. Cependant, son discours reste incertain après son départ du pays. De plus, les informations circulant sur les réseaux sociaux sont souvent contradictoires. Ainsi, la situation reste confuse et inquiétante. Pour le Père Rafanomezantsoa, cette crise ne date pas d’hier. Elle résulte de plusieurs années de tensions accumulées. Dirigeants et citoyens ne se sont pas suffisamment écoutés. Par conséquent, des problèmes non résolus se sont empilés et ont conduit à l’explosion sociale actuelle.
Un renouveau possible
Face à cette instabilité, l’Église recommande la retenue et la non-violence. Elle encourage le dialogue et demande aux forces de l’ordre d’éviter toute répression. Pour le Père Rafanomezantsoa, la réponse doit avant tout être spirituelle. L’amour doit remplacer la haine pour que les cœurs commencent à guérir. L’Église rappelle également que les chrétiens font partie de la société et participent aux manifestations. Ils doivent donc agir avec discernement et esprit de pardon. La paix ne peut naître ni de la vengeance ni du ressentiment. Elle exige du temps, de la patience et de la volonté collective. L’Église croit en un renouveau possible et invite tous les Malgaches à dépasser les divisions pour construire ensemble l’avenir du pays. « La voie de l’espérance passe par le pardon et la réconciliation », affirme le Père Rafanomezantsoa. En somme, seule la paix peut offrir une solution durable à Madagascar.