Eaux et Forêts - Le collectif demande réforme et reconnaissance
Seulement 300 techniciens forestiers assurent aujourd’hui la surveillance des forêts malgaches. Chaque agent gère en moyenne 27 000 hectares, un volume jugé intenable par le Collectif du Corps des Eaux et Forêts (CSFOP)
Gestion des ressources naturelles
L’organisation a publié une déclaration officielle pour alerter sur la situation. Désormais, toutes les directives nationales partent de la Direction régionale de l’Environnement à Nanisana. Le commandement revient à Rabenasolo Solofoniaina Eric Olivier, ingénieur principal de classe exceptionnelle, considéré comme le plus haut gradé. Depuis quinze ans, ces professionnels dénoncent une marginalisation croissante. Les autorités successives ont négligé leur rôle dans la gestion durable des ressources. Les missions de terrain se raréfient, faute de moyens et de reconnaissance. Les réorganisations ministérielles successives ont fusionné l’équipe avec d’autres structures. Des acteurs politiques et des services externes se sont progressivement immiscés dans leurs fonctions techniques.
Un appel à la cohérence
Face à cette situation, le CSFOP tire la sonnette d’alarme. L’organisation réclame une restructuration complète du ministère. Elle demande que le ministre et le secrétaire général proviennent directement de l’Eau et Forêts, afin de garantir une meilleure cohérence entre expertise et gouvernance. Le mouvement revendique également un statut clair, resté en attente depuis plusieurs années. Il plaide pour le renforcement des effectifs techniques sur tout le territoire, afin d’assurer une gestion efficace des écosystèmes forestiers. La structure sollicite aussi un budget annuel spécifique, inscrit dans la loi de finances 2026 et dans le Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT) 2026-2028. Selon ses responsables, ces mesures permettraient de stabiliser l’équipe, de sécuriser les ressources naturelles et de soutenir la lutte contre la déforestation. Une meilleure valorisation de ce métier renforcerait également la politique nationale de préservation de l’environnement.