Agroforêts à girofliers - Une richesse méconnue révélée par la science
La multifonctionnalité des agroforêts influence les dynamiques sociales, économiques et culturelles de la côte Est malgache. Ces espaces à girofliers produisent des ressources alimentaires et économiques.
Entre nature et communauté
En parallèle, ils protègent la biodiversité. De surcroît, ils renforcent les liens sociaux entre habitants et végétaux. Vendredi dernier, HOUDAER Arthur a soutenu son mémoire de fin d’études d’ingénieur à l’Institut Agro Montpellier. Il obtient son diplôme en Systèmes Agricoles et Agroalimentaires Durables au Sud (SAADS), option RESAD. Son mémoire, intitulé « La forêt des invisibles – Usages, échanges et attachements aux plantes et ressources des agroforêts de la côte Est malgache », explore la diversité des usages et des attachements aux plantes et aux lieux.
Encadrement scientifique
Pour son étude, Arthur a réalisé un stage au Centre de Recherches Régional (CRR-Est) du FOFIFA à Toamasina. Il a travaillé sous l’encadrement de Manon DESMURS du CIRAD Toamasina – UR HortSys et avec le tutorat pédagogique de Pascale MOITY-MAÏZI de l’Institut Agro Montpellier – UMR SENS. Ensuite, il a mené une enquête de terrain dans deux fokontany de la région Analanjirofo. Il a combiné entretiens semi-directifs, focus groups et observations. Ces méthodes lui ont permis de comprendre comment les habitants vivent, partagent et valorisent leurs agroforêts. Le mémoire montre que ces espaces fournissent des ressources vitales pour les communautés locales. Ils soutiennent les activités agricoles et renforcent les liens sociaux. Chaque plante et chaque usage reflète une valeur symbolique et culturelle importante. Ce travail s’inscrit dans le projet BiodivClo (CIRAD – FOFIFA CRR-Est, dispositif Forêts et Biodiversité), financé par le CIRAD et l’Agence Nationale de la Recherche (ANR). Il démontre l’importance de combiner recherche scientifique et savoirs locaux pour valoriser les agroforêts.
