Sécurité alimentaire et lutte contre les acridiens - Madagascar et la FAO renforcent leur coopération
Le renforcement de la sécurité alimentaire et la lutte contre les invasions acridiennes étaient au cœur des discussions entre le Premier ministre, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, et Charles Boliko, Représentant de la FAO à Madagascar, aux Comores, à Maurice et aux Seychelles, lors d’une rencontre hier au Palais de Mahazoarivo.
Des mesures pour l’avenir
Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a également participé à cette réunion. Les responsables ont étudié les moyens de prévenir et contrôler les invasions acridiennes, qui menacent les récoltes et les moyens de subsistance des populations rurales. Selon Charles Boliko, « la FAO souhaite soutenir Madagascar avec une approche durable, basée sur la prévention, la surveillance et la préparation, afin de limiter les crises futures ». De son côté, le Premier ministre a déclaré que le gouvernement reste déterminé à protéger l’agriculture et à renforcer la résilience du secteur face aux aléas climatiques.
Jeunes et femmes au cœur
Madagascar collabore avec la FAO depuis 1961 et bénéficie de plusieurs programmes pour développer l’agriculture. L’organisation appuie la transformation des systèmes alimentaires, la gestion durable des terres, des forêts et de l’eau, ainsi que la formation des producteurs. Parmi les initiatives phares, l’agriculture intelligente face au climat, la gestion des bassins versants et la promotion d’une pêche durable contribuent à sécuriser les moyens de subsistance et à améliorer les revenus des communautés rurales. En 2024, la FAO a observé que la récolte de riz dépasse la moyenne nationale, réduisant les besoins d’importation pour 2024/2025. « Les projets locaux, comme les coopératives agricoles dirigées par des femmes et l’aquaculture inclusive, renforcent l’autonomie économique des villages », a ajouté Boliko.
Malgré ces avancées, Madagascar fait face à plusieurs défis : cyclones, sécheresses, petites exploitations agricoles, pertes post-récolte et accès limité aux marchés et financements. Pour y répondre, les deux parties prévoient de développer la numérisation du secteur, la diversification des cultures et l’inclusion des jeunes et des femmes. « Ces actions doivent permettre de bâtir une agriculture résiliente et durable, capable de nourrir tous les habitants », a affirmé le PM.
