Conservation : Onze nouveaux projets pour renforcer la protection des lémuriens à Madagascar
En 2025, onze nouveaux projets de conservation sont lancés dans le cadre de la phase II de l’initiative SOS Lémuriens du programme Sauver nos espèces (SOS) de l’UICN. Ils visent à préserver les populations de lémuriens, aujourd’hui parmi les mammifères les plus menacés au monde, tout en soutenant les communautés locales.
Des initiatives pour sauver les lémuriens
Les lémuriens, emblèmes de la biodiversité malgache, sont aujourd’hui au bord de l’extinction. D’après la Liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 98 % des espèces sont menacées, dont plus de 30 % en danger critique. La disparition des lémuriens signifierait non seulement la perte d’un patrimoine naturel unique, mais aussi un déséquilibre écologique aux conséquences graves pour les populations humaines.
Lancée en 2017, l’initiative SOS Lémuriens du programme Sauver nos espèces (SOS) de l’UICN est la seule au monde entièrement dédiée à la conservation des lémuriens et de leurs habitats. Durant sa première phase, entre 2017 et 2023, elle a soutenu 49 projets, contribuant à la protection de 63 espèces et au renforcement des organisations locales de conservation. Entrée en 2023 dans sa deuxième phase, qui s’étend jusqu’en 2029, SOS Lémuriens a élargi son champ d’action. Cette nouvelle étape met l’accent sur la durabilité à long terme, la formation et le partage de compétences entre les acteurs locaux, ainsi que sur la mise en cohérence des actions locales avec les politiques nationales et les engagements mondiaux en matière de biodiversité.
Onze nouveaux projets pour 2025
En 2025, onze nouveaux projets de grande envergure sont mis en œuvre à travers le pays. Ils s’attaquent aux principales menaces pesant sur les lémuriens, de la dégradation des forêts au commerce illégal d’animaux, tout en intégrant les besoins des communautés locales. Parmi eux, un projet soutenu par la Wildlife Conservation Society renforce la conservation communautaire dans le parc naturel de Makira, tandis que l’association Planet Madagascar travaille à la restauration des forêts et à la gestion des incendies dans le parc national d’Ankarafantsika. Le Durrell Wildlife Conservation Trust concentre ses efforts sur la protection du lémurien doux d’Alaotra, une espèce en danger critique d’extinction, grâce à la cogestion des zones humides. D’autres projets, menés notamment à Betampona, Andriantantely, Ivohiboro, Efatsy-Manombo ou Atsimo-Andrefana, associent restauration forestière, sensibilisation, lutte contre le commerce illégal et développement de moyens de subsistance durables. Dans le nord, l’ONG Fanamby intègre restauration écologique et création de revenus alternatifs, tandis que l’Association française pour la sauvegarde du grand Hapalemur concentre ses efforts sur la protection de la plus grande population sauvage de grands lémuriens bambou.
Cadre mondial de Kunming-Montréal pour la biodiversité
Ces onze projets traduisent une approche intégrée, qui relie la conservation des lémuriens au bien-être des communautés. En renforçant les capacités locales, l’UICN et ses partenaires veulent s’assurer que les efforts de préservation perdurent au-delà des cycles de financement.
La phase II de SOS Lémuriens s’inscrit dans la dynamique du Cadre mondial de Kunming-Montréal pour la biodiversité, qui encourage des actions durables pour la protection des espèces et la résilience climatique. À travers ces nouvelles initiatives, Madagascar confirme son rôle central dans la préservation de la biodiversité mondiale et dans la recherche d’un équilibre entre nature et développement.
                
                
                
                
                
                
                
    

