Emploi, inclusion, justice sociale : les trois piliers du développement réaffirmés à Doha
Le deuxième Sommet mondial pour le développement social s’est ouvert hier, 4 novembre 2025, à Doha, au Qatar. La Déclaration politique de Doha, adoptée à l’ouverture, place la lutte contre la pauvreté, l’emploi décent et l’inclusion sociale au cœur du développement mondial. Pour Madagascar, la jeunesse est au centre de cette dynamique.
Un engagement mondial renouvelé
Pendant trois jours, du 4 au 6 novembre, plus de 14 000 participants venus du monde entier se réunissent au Centre national des congrès du Qatar. Ce sommet, qui rassemble une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement, 170 ministres, ainsi que des représentants d’organisations internationales, de la société civile, du secteur privé et des jeunes, vise à replacer le peuple au centre des politiques de développement. La première journée a été marquée par l’adoption de la Déclaration politique de Doha, présentée comme un nouveau pacte mondial pour la justice et l’inclusion. Le texte réaffirme que le développement social constitue une condition essentielle à la paix, à la stabilité et à la croissance durable.
La Déclaration de Doha s’articule autour de trois piliers : l’éradication de la pauvreté, l’emploi décent et productif pour tous, et l’inclusion sociale. Elle renouvelle les engagements pris lors du premier Sommet mondial sur le développement social à Copenhague, en 1995, et s’inscrit dans la continuité de l’Agenda 2030 pour le développement durable.
Un appel à l’action lancé par les Nations Unies
Le texte établit un lien direct entre justice sociale, paix et droits humains, et appelle à une action climatique urgente dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques et de l’Accord de Paris. Il met également en avant la nécessité de renforcer le financement du développement, notamment à travers le Programme d’action d’Addis-Abeba et l’Engagement de Séville pour un cadre financier plus équitable.
Dans son discours d’ouverture, la présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, a exhorté les dirigeants à « aller jusqu’au bout » pour que personne ne soit laissé pour compte. Elle a salué les progrès réalisés depuis Copenhague, notamment la réduction du chômage et de l’extrême pauvreté, tout en soulignant la persistance d’inégalités, surtout pour les femmes et les jeunes. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres a, pour sa part, averti que les progrès vers les Objectifs de développement durable restaient trop lents. Il a décrit la Déclaration politique de Doha comme une « piqûre de rappel pour le développement », un plan axé sur la protection sociale universelle, l’accès équitable à la santé et à l’éducation, et la création d’emplois décents. Il a également insisté sur la nécessité de réformer l’architecture financière mondiale afin de permettre aux pays les plus endettés d’accéder à des financements justes et durables.
Les jeunes malgaches au cœur du développement social
En amont du sommet, le système des Nations Unies à Madagascar a organisé un échange avec les jeunes, les médias et les influenceurs, considérés comme des acteurs essentiels du développement social. Cette rencontre a permis de partager des perspectives et de renforcer l’engagement national en faveur d’un développement inclusif et durable. Selon les Nations Unies à Madagascar, le développement social donne aux citoyens les moyens d’agir sur les problèmes qui les concernent, de réduire les inégalités et d’améliorer leurs conditions de vie.
Le Sommet de Doha marque une étape importante dans la relance de l’agenda mondial du développement social, près de trente ans après la Déclaration de Copenhague. En clôturant la première journée, António Guterres a résumé l’esprit du rassemblement : « Ce sommet symbolise l’espoir par l’action collective. » Pour Madagascar comme pour l’ensemble des pays représentés, la Déclaration de Doha réaffirme une conviction partagée : le développement durable repose sur la justice sociale, la solidarité et l’investissement dans la jeunesse, des fondements essentiels pour bâtir un monde plus équitable et résilient.


