Festival du Film - Le cinéma malgache à la conquête de l’océan Indien
Les réalisateurs de Madagascar, de plus en plus visibles sur la scène régionale, sont invités à soumettre leurs œuvres pour la 3e édition du Festival du film de l’océan Indien, qui se tiendra à La Réunion en avril 2026.
Une vitrine régionale
Le Festival du film de l’océan Indien (FIFOI) s’apprête à accueillir sa troisième édition, prévue du 14 au 19 avril 2026 à La Réunion. Véritable tremplin pour les cinéastes émergents et confirmés, cet événement invite les réalisateurs malgaches à participer activement à cette nouvelle édition. Les organisateurs ont lancé un appel à projets pour deux catégories : le court métrage documentaire et le long métrage documentaire. Les œuvres attendues devront aborder des thématiques ancrées dans la réalité des pays du pourtour de l’océan Indien — parmi eux La Réunion, Maurice, Madagascar, les Comores, les Seychelles, Mayotte, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Mozambique, la Somalie, la Tanzanie, Zanzibar et l’Inde. Les candidats ont jusqu’au 9 janvier 2026 pour soumettre leurs films. Les productions sélectionnées seront présentées au public durant le festival et bénéficieront d’un accompagnement vers d’autres manifestations internationales. Une opportunité unique pour donner une voix régionale à des récits souvent peu représentés sur les grands écrans.
Le documentaire en pleine effervescence
Cette ouverture régionale intervient alors que le cinéma documentaire malgache connaît une belle dynamique. Le Festival Ant’Sary Doc Mada, qui s’est tenu dimanche dernier, a confirmé cette vitalité. Le duo Maeva Ranaivojaona et Gorg Tiller s’est illustré avec leur film Zaho ihany, sacré meilleur long métrage documentaire. Le Prix du public est revenu à Manandona, an Untamed Path de Manandraisoa Hélène et Norohasimbola Julienne, tandis que Ramaniraka Rajaonary Manantsoa a été récompensé pour Little Garden, un documentaire empreint de sensibilité. Si certaines catégories ont été remportées par des productions étrangères, les films malgaches ont su imposer leur regard singulier et témoigner d’une maturité artistique croissante. De bon augure pour leur présence au prochain FIFOI, où l’île rouge pourrait bien, une fois encore, faire rayonner ses voix et ses images à travers l’océan Indien.
