Grève de la JIRAMA : Arrestation d'Anmora Ratovomanarivo, président du Syndicat des Employés
Les premières sanctions tombent pour les grévistes de la Jirama. Hier, 13 novembre, le Président du Syndicat des Employés de la Jirama, Anmora Ratovomanarivo, a été arrêté par la police, vers 19 heures.
Cette semaine, les grévistes ont passé à la vitesse supérieure : service zéro et coupure volontaire de l'électricité & de l'eau. À Toamasina, hier, une coupure générale de l'électricité était au rendez-vous pendant plusieurs heures. À rappeler que les grévistes réclament la démission du Directeur Général et aussi le maintien de leurs intérêts. Le nouveau statut ne correspond pas à certains employés, car ils devront désormais payer la facture de la Jirama, tout comme tous les clients.
Arrestation justifiée
L'arrestation d'Anmora Ratovomanarivo n'est pas un sabotage ni une forme de pression envers les grévistes.
Les responsables au sein du Ministère de l'Énergie et des Hydrocarbures ont dévoilé trois fondements juridiques sur cette arrestation :
-Atteinte à la sûreté de l’État, puni par le Code pénal, réprimant les actes de nature à porter atteinte à la sûreté intérieure de l’État ;
-Incitation à la haine, prévue et punie par le Code pénal, relatif à la provocation directe à la désobéissance, à la révolte ou à la haine entre citoyens ;
-Destruction de biens publics, en qualité d’auteur ou de co-auteur puni par le Code Pénal, réprimant la destruction, la dégradation ou la détérioration de biens appartenant à l’État, commise volontairement, notamment par la déconnexion des fils électriques sur les poteaux.
En réalité, le Ministère de l'Énergie et des Hydrocarbures ainsi que la JIRAMA ont porté plainte concernant cet employé, auprès du Commissariat central de Police. Raison pour laquelle Anmora Ratovomanarivo fait l'objet d'une enquête à Tsaralalàna.



