Patrimoine nationale - L’église d’Ambodifotatra Sainte-Marie bientôt classée à l’UNESCO
Le ministre de la Culture et de la Communication, Gascar Fenosoa, a annoncé que l’église catholique d’Ambodifotatra devrait rejoindre la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO avant fin 2025. Ce monument historique, symbole des débuts du catholicisme à Madagascar, continuera cependant d’être un lieu de culte actif.
Reconnaissance internationale
L’église catholique d’Ambodifotatra, située sur l’île Sainte-Marie, s’apprête à franchir une étape déterminante dans sa longue histoire. Le ministre de la Culture et de la Communication a confirmé lors d’une visite officielle que les démarches d’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO sont désormais très avancées. D’après les services du ministère, presque toutes les procédures ont été conclues, seules quelques formalités administratives doivent encore être traitées avant l’annonce définitive. Malgré ce futur statut prestigieux, les autorités rappellent que le monument conservera sa vocation religieuse.
L’UNESCO autorise l’usage cultuel des édifices classés, estimant que leur fonction vivante constitue un élément essentiel de leur préservation. Cette précision rassure les fidèles, venus nombreux assister à la déclaration du ministre.
Un monument historique
Construite en 1857 sous l’impulsion du missionnaire Pierre Dalmond, l’église d’Ambodifotatra constitue l’un des plus anciens témoignages de l’implantation du christianisme dans le pays. Financé par l’impératrice Eugénie de Montijo, ce projet missionnaire fut non seulement un symbole religieux, mais aussi un véritable centre d’éducation : il a accueilli certains des premiers enseignements de lecture et d’écriture destinés à la population locale. Édifiée sur un promontoire surplombant la baie, l’église offre une silhouette majestueuse : une structure en pierre de taille mesurant 35 mètres de long, 10 mètres de large et 12 mètres de haut. Son architecture missionnaire remarquable se distingue par ses charpentes inspirées des constructions navales, son autel en fonte décoré de symboles religieux et sa tribune accessible par un escalier de 19 marches.
Malgré plusieurs restaurations au fil du temps, l’édifice a su préserver intégralement ses matériaux d’origine, renforçant son mérite patrimonial. L’inscription prochaine à l’UNESCO viendrait consacrer ce témoin unique du passé religieux et culturel de Madagascar, tout en garantissant sa transmission aux générations futures.
