Succès à Maromizaha : le GERP demande un effort collectif pour poursuivre la protection des lémuriens
Les efforts de conservation menés sur plusieurs sites par le Groupe d’étude et de recherche sur les primates de Madagascar (GERP) commencent à montrer des résultats significatifs. Dans ce contexte, le GERP appelle à renforcer le soutien national et international. L’organisation estime que la protection durable des lémuriens dépend d’un engagement collectif fondé sur la science, l’éducation et le développement durable.
Protection des lémuriens
Depuis plusieurs décennies, le GERP travaille à la protection des lémuriens, considérés comme l’un des symboles importants de la biodiversité malgache. L’organisation s’appuie sur une expertise scientifique reconnue et des partenariats solides pour préserver des habitats menacés. À Maromizaha, site phare situé dans l’est de la Grande Île, les actions menées conjointement avec les communautés locales et les partenaires ont permis de maintenir la forêt sans pression majeure depuis 2018, avec aucun incendie recensé au cours des six dernières années. Cette stabilité résulte notamment du travail quotidien des "polisin’ala", les patrouilleurs forestiers qui surveillent les zones sensibles. Leur présence continue contribue à la préservation des espèces et des écosystèmes qui font la richesse naturelle de Madagascar.
Hausse significative du nombre des lémuriens
Les études conduites à Maromizaha entre 2020 et 2024 révèlent une hausse significative de plusieurs espèces de lémuriens. La densité d’Indri indri a augmenté de manière notable, passant de 35,5 à 51,5 individus par kilomètre carré. L'Eulemur rubriventer enregistre également une progression importante, tandis que la population d’Hapalemur griseus continue de croître. Selon le GERP, ces résultats démontrent l’efficacité d’une approche intégrée où protection scientifique, gestion forestière et participation communautaire se renforcent mutuellement. Ces indicateurs, jugés encourageants par les responsables du site, confirment qu’une stratégie coordonnée peut contribuer à inverser la tendance pour certaines populations de lémuriens menacées.
Gestion plus résiliente des ressources naturelles
À Maromizaha, mais aussi à Mahadrodroka et Manombo, les communautés locales jouent un rôle central dans les actions de conservation. Elles participent aux activités de reboisement, aux patrouilles forestières, aux campagnes de sensibilisation et aux programmes d’éducation environnementale. Plusieurs initiatives de développement durable, incluant notamment des activités génératrices de revenus, sont également mises en place afin d’assurer une gestion plus résiliente des ressources naturelles.
Selon le GERP, cette implication renforce le sentiment de responsabilité des habitants et constitue une condition essentielle pour garantir la pérennité des actions engagées.
Ces trois sites soutenus par le GERP reflètent une ambition partagée : faire de Madagascar un sanctuaire pour sa biodiversité, et en particulier pour les lémuriens, en s’appuyant sur la science, l’éducation et le développement durable. Pour atteindre cet objectif, l’organisation estime que le soutien du public et des partenaires est indispensable. Dans ce sens, une campagne de levée de fonds est actuellement menée en collaboration avec Conservation Allies. Les dons, jusqu’à 5000 dollars, seront doublés, offrant ainsi une opportunité de renforcer l’impact des actions de conservation.



