Santé publique : Madagascar mise sur une action intégrée pour lutter contre deux maladies parasitaires

Un atelier stratégique au cœur de la coopération régionale

Antsirabe accueille un atelier régional de haut niveau consacré à la lutte contre la taeniasis/cysticercose et la schistosomiase. Deux parasitoses majeures dans plusieurs pays africains, y compris à Madagascar. Cet atelier est organisé par le Ministère de la Santé Publique, en partenariat avec l’OMS et l’ESPEN. L’événement rassemble gestionnaires de programmes MTN, experts vétérinaires, spécialistes en pharmacovigilance et représentants institutionnels. Leur objectif commun consiste à identifier des solutions intégrées et opérationnelles pour accélérer les efforts d’élimination des maladies tropicales négligées.
À Madagascar comme dans plusieurs pays africains, ces parasitoses persistent dans des zones de coendémicité où les populations rurales sont les plus vulnérables. L’approche intégrée vise à combiner traitement de masse, amélioration des systèmes de surveillance, coordination intersectorielle et optimisation des ressources humaines et financières. Elle s’appuie sur le principe One Health, considérant l’interaction entre santé humaine, animale et environnementale.
En ouvrant la rencontre, le Dr Orieux Ranoëlson Andriamanampisoa, Directeur de la lutte contre les maladies transmissibles, a insisté sur l’importance d’une telle démarche : Madagascar entend consolider la synergie entre les secteurs et renforcer les compétences techniques pour un impact durable.

Une plateforme d’échange pour accélérer l’action continentale

L’atelier offre un espace d’apprentissage mutuel. Des délégations venues de Zambie, Namibie, Cameroun ou Tanzanie partagent leurs initiatives pilotes, leurs résultats et les obstacles rencontrés. Ces retours d’expérience fournissent à Madagascar des pistes concrètes pour améliorer la conception de ses propres programmes et harmoniser ses outils d’intervention.
ESPEN rappelle l’importance d’une approche coordonnée. Selon la Dre Pauline Mwinzi, l’intégration des interventions est une avancée stratégique pour atteindre les objectifs régionaux. L’appui d’ESPEN concerne autant la qualité des données que le renforcement des capacités techniques et le déploiement de plans nationaux harmonisés.
L’OMS réaffirme également son engagement. Pour le Professeur Laurent Musango, Représentant de l’OMS à Madagascar, la lutte durable contre les MTN nécessite collaboration multisectorielle, innovation et transfert de connaissances. Les résultats de l’atelier alimenteront les stratégies nationales et continentales, contribuant à réduire durablement la charge des maladies et à protéger les communautés les plus exposées.