Mobilité internationale - Une solution face au chômage des infirmiers malgaches
Depuis que Madagascar a intégré le Conseil National des Infirmiers (CNI), qui réunit 141 pays, les échanges internationaux ont révélé un contraste frappant : le monde manque d’infirmiers, alors que le pays compte de nombreux diplômés sans emploi.
De nouvelles perspectives
Selon le Conseil de l’Ordre National des Infirmiers de Madagascar (CONIM), environ 45 000 infirmiers exercent sur le territoire, mais seulement 20 % disposent d’un poste stable. Face à cette situation, le CONIM mise sur la mobilité internationale pour ouvrir de nouvelles perspectives aux professionnels de santé.
Plusieurs agences spécialisées encadrent déjà les départs vers l’Allemagne et l’île Maurice, deux pays en quête massive de personnel médical. L’Allemagne prévoit de recruter près de 500 000 infirmiers, et Maurice autour de 30 000. Des discussions avancées avec la Belgique, le Canada et l’Autriche viendront renforcer ces opportunités.
Des compétences locales prêtes
Pour aider les candidats, Powerfull organise des formations en langues et en techniques de soins adaptées aux exigences des pays étrangers. Les participants doivent posséder une licence en soins infirmiers et justifier d’au moins une année d’expérience avant de déposer leur dossier. De nombreux jeunes accueillent cette initiative avec enthousiasme. « C’est une chance de mieux valoriser notre métier et d’améliorer nos conditions de vie », confie un jeune diplômé. Dans le secteur public, un autre professionnel de santé partage le même avis. Il souligne que les responsabilités augmentent, mais que la motivation diminue, faute de reconnaissance suffisante.
Le projet attire également l’attention de plusieurs pays étrangers, intéressés par les compétences des praticiens malgaches. En exerçant à l’étranger, ces soignants développent leur carrière tout en participant à la coopération sanitaire mondiale. « Ce n’est plus le moment de se rejeter la faute, mais d’agir et d’aider les autres », affirme un responsable du CONIM. Selon lui, Madagascar dispose d’un fort potentiel humain, capable de répondre aux besoins du monde médical. Il ajoute que cette ouverture vers l’international redonne espoir aux professionnels malgaches, souvent freinés par la précarité locale, mais motivés par la volonté de progresser et de servir là où la demande reste forte.


