Concours- Le chant comme croisement de la musique et la culture
À Ankatso, la scène universitaire s’est transformée en espace de rencontre entre deux mondes. Lors de la 5e édition de « La Plus Belle Voix de Madagascar », Sun Di a prouvé que le chant peut devenir un langage universel, capable de faire voyager bien au-delà des mots.
La scène devient un lieu de rencontre
Samedi, à l’université d’Antananarivo, le concours « La Plus Belle Voix de Madagascar » n’a pas seulement révélé un talent vocal : il a mis en lumière une expérience artistique singulière. Face à un public attentif et à un jury exigeant, Sun Di, connue à l’état civil sous le nom de Herimalala Sarobidy, a su imposer sa présence par une interprétation sobre et maîtrisée. Étudiante à l’Institut Confucius de l’Université d’Antananarivo – Annexe Antsirabe, la jeune chanteuse s’est distinguée dès les premières notes. Sa prestation lui a valu le Grand Prix de cette cinquième édition, mais aussi l’adhésion massive des spectateurs, qui lui ont attribué le prix de la meilleure popularité. Une reconnaissance double, révélatrice d’un lien fort entre l’artiste et son public.
Une voix pour transmettre une culture
Le moment le plus marquant de la soirée reste l’interprétation de Lumière, une œuvre inspirée des traditions lyriques chinoises et de la poésie ancienne. À travers ce choix artistique, Sun Di n’a pas cherché la démonstration vocale, mais l’émotion juste. Une approche qui a permis au public de ressentir la musicalité de la langue chinoise, même sans en comprendre chaque mot. Le concours, organisé par l’université normale de Jiangxi et l’université d’Antananarivo, avec la collaboration des Instituts Confucius d’Antananarivo et de Toamasina, s’inscrit dans une démarche de coopération culturelle. Au-delà de la compétition, il vise à susciter la curiosité des jeunes Malgaches pour la langue chinoise et à encourager les échanges artistiques entre Madagascar et la Chine. Les différentes étapes, des sélections estivales à la demi-finale de septembre, ont permis de mettre en valeur des parcours variés. Cette victoire symbolise ainsi bien plus qu’un succès personnel. Elle témoigne du rôle croissant de la culture comme passerelle entre les peuples et du travail mené par l’Institut Confucius pour accompagner les étudiants vers une ouverture linguistique et interculturelle durable.


