Antananarivo en alerte : 1 490 toits menacés par des glissements et des chutes des rochers
La Haute Ville d’Antananarivo fait face à une situation préoccupante. Selon les évaluations techniques, 1 490 toits sont aujourd’hui exposés à des risques élevés de glissements de rochers et d’effondrements. Des blocs rocheux, pesant plusieurs tonnes et atteignant jusqu’à une vingtaine d’unités sur certains sites, présentent des fissures inquiétantes et pourraient céder à tout moment sous l’effet des pluies persistantes.
Des zones critiques sous haute surveillance
Les techniciens du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes alertent : même un simple impact de foudre pourrait provoquer la chute de ces masses rocheuses. Cela met directement en danger les habitations situées en contrebas.
Parmi les secteurs les plus exposés figurent Ankadilalana, avec 130 toits jugés extrêmement menacés, Ambohipotsy (170 toits) et Faliarivo Ambanidia (110 toits). Les quartiers d’Ankazotokana Ambony, Andafiavaratra et Ambohitsiroavana concentrent à eux seuls plus de 320 toits à risque, sans compter d’autres zones déjà fragilisées.
Face à l’ampleur de la menace, une réunion d’urgence s’est tenue à la Préfecture d’Antananarivo, réunissant les autorités administratives, la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA), le BNGRC et les structures locales, afin de coordonner une réponse rapide et concertée.
Prévention, sensibilisation et préparation à l’évacuation
Les mesures décidées misent d’abord sur la sensibilisation massive de la population à travers les médias, les réseaux sociaux et des opérations de terrain. Des drones équipés de messages vocaux et des équipes munies de mégaphones seront déployés pour atteindre les zones difficiles d’accès.
Parallèlement, des visites à domicile seront effectuées auprès des foyers concernés afin de notifier officiellement les risques encourus. Des restrictions de circulation des véhicules lourds dans les zones sensibles ont également été annoncées pour limiter les vibrations. Enfin, la CUA se prépare à l’éventualité d’évacuation, avec l’identification de sites d’hébergement d’urgence si la situation venait à s’aggraver.
