Accès à l’eau potable : 220 000 bénéficiaires annoncés, lors des deux premiers mois du ministère
Arrivé à échéance le 28 décembre 2025, le délai de deux mois, accordé aux membres du premier gouvernement de refondation pour démontrer leur capacité d’action a permis au ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène de communiquer sur ses premières réalisations. Selon les données rendues publiques, environ 25 000 ménages ont bénéficié d’interventions menées dans plusieurs régions du pays.
Des actions axées sur l’accès à l’eau potable
Lors de la mise en place du premier « gouvernement de refondation », le président de la Refondation de Madagascar, le colonel Michaël Randrianirina, avait accordé un délai de deux mois à chaque ministre pour présenter des résultats concrets. Ce délai, concernant le gouvernement dirigé par Herintsalama Rajaonarivelo, est arrivé à son terme le 28 décembre 2025. À cette occasion, le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, dirigé par la ministre Dr Razafindrianiaina Minosoa Anjaratiana Elia, a fait état d’une partie des actions réalisées durant cette période.
Selon le ministère, les interventions menées au cours des deux premiers mois ont principalement porté sur l’amélioration de l’accès à l’eau potable. Environ 220 000 personnes, correspondant à 25 000 ménages, auraient bénéficié de ces actions dans différentes régions de Madagascar. À Antananarivo, 23 camions-citernes ont été mobilisés pour alimenter 218 bonbonnes, afin de répondre aux besoins urgents en eau. Par ailleurs, des infrastructures de production d’eau potable ont été installées à Amoronankona, avec un objectif de desservir jusqu’à 840 000 habitants. Par ailleurs, 130 infrastructures d’accès à l’eau potable, comprenant des forages, des systèmes d’adduction d’eau potable gravitaire et des dispositifs de captage alimentés par l’énergie solaire, ont été prises en charge. Selon les estimations du ministère, ces installations devraient permettre à environ 202 000 personnes supplémentaires d’accéder à l’eau potable, contribuant ainsi à l’augmentation du taux de couverture nationale.
Effets attendus sur les conditions de vie
Le ministère indique que ces interventions visent à réduire les pénuries d’eau, aussi bien en milieu urbain que rural. Elles devraient également permettre de diminuer le temps consacré à la collecte de l’eau au sein des ménages. Cette évolution est présentée comme un facteur d’amélioration des conditions de vie, notamment pour les femmes et les enfants, qui assument encore majoritairement cette tâche. Sur le plan institutionnel, le projet de loi portant Code de l’eau a été adopté par l’Assemblée nationale et le Sénat. La révision de ce texte est présentée comme un élément destiné à renforcer la coopération entre Madagascar et ses partenaires techniques et financiers dans le secteur de l’eau.
Des actions ont également été menées dans le domaine de l’assainissement et de l’hygiène. Le ministère a apporté un appui à la Commune urbaine d’Antananarivo à travers des travaux à haute intensité de main-d’œuvre réalisés sur une période de trois semaines, incluant la fourniture de matériels pour le nettoyage des rues et la collecte des déchets. À l’échelle nationale, environ 12 000 personnes ont bénéficié d’infrastructures d’assainissement. La mise en service du pipeline Mandrare–Sampona, destiné à l’approvisionnement en eau du Sud de Madagascar, figure également parmi les réalisations annoncées.
Enfin, le ministère indique avoir engagé des audits internes afin de renforcer la gouvernance et la transparence dans la gestion des services. Le renforcement de la coopération avec les partenaires techniques et financiers, les autres ministères ainsi que les organisations intervenant dans le secteur de l’eau fait partie des axes de travail annoncés pour la suite du mandat.


