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Nationale

Municipales à Antananarivo - Le TIM présente un illustre inconnu

13/09/2019 05:21 © Moov

Marc Ravalomanana et ses ouailles sortent une autre carte de leur manche. Le parti TIM présente le SG de la CUA dans la course à la mairie d’Antananarivo.


La surprise du chef.  Marc Ravalomanana, président na tional du parti « Tiako i Madagasikara » (TIM), a créé la surprise, hier, en ne s’alignant pas dans la course à la magistrature de la capitale. Dans la joute pour briguer la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), lui et son parti ont choisi d’aligner Tahiry Ny Riana Randriamasinoro, secrétaire général de la CUA.

Inconnu de l’arène politique, le porte-étendard du TIM a déposé lui-même son dossier de candidature à l’Organe de vérification et d’enregistrement des candidatures (OVEC), à Nani­sana, peu avant 17 heures. Il a, ensuite, été présenté à la presse par Olga Rama­lason, secrétaire général du « Tiako i Madagasikara ». Affirmant lui-même avoir été « choisi », par l’ancien Chef d’État, Tahiry Ny Riana Randriamasinoro met en avant sa technicité comme étant son atout.

Agé de 36 ans et faisant partie du corps des administrateurs civils, le favori du TIM a d’abord été directeur administratif et financier de la CUA, avant d’être promu secrétaire général, il y a quelques mois. Il affirme, aussi, que sa candidature n’est pas sur un coup de tête, mais « déjà préparée et réfléchie ». Un collaborateur de l’ancien Président de la République avance qu’« il était déjà aux côtés de Marc Ravalomanana depuis quelques temps, sa nomination au poste de secrétaire général était pour lui donner plus de visibilité ».
 
La notoriété publique et politique est, justement, le principal point faible de  « l’élu », du fondateur de l’empire TIKO. Le public et même une partie de la presse ne l’a découvert que durant une conférence de presse de la CUA, le 27 aoû t. Il a, depuis, é té de nouveau éclipsé par l’omnipotence du conseiller spécial du maire qu’est Marc Ravalomanana. Il est certain que ce dernier battra le pavé durant la campagne électorale pour booster la candidature de son poulain.
 
« Est-ce que l’argument : être l’héritier de Marc Ravalomanana suffira pour gagner ? », s’interroge un observateur. L’issue des élections législatives indique, effectivement, que l’ancien Chef d’État a perdu une grande partie de son aura, même à Antananarivo. Au sein du TIM, sa jeunesse et son statut de nouveau venu est mis en avant comme des atouts. Certains voulant réitérer l’exploit de leur leader, qui a infligé une déculottée au candidat du pouvoir, en 1999.

Le contexte est, cependant, différent puisqu’à  l’époque, l’actuel conseiller spécial du premier magistrat de la ville des mille a été porté par un élan populaire qui avait soif de changement. Là, le pouvoir en place est fraîchement sorti vainqueur de la présidentielle et des législatives. Le casting du TIM et de son chef de file, par ailleurs, soulève des doutes dans ses propres rangs. Les ouailles de l’ancien Chef d’État réclamaient encore, sa candidature, mercredi.

Tahiry Ny Riana Randria­masinoro part, du reste, avec un handicap de taille, le bilan calamiteux du TIM à la magistrature de la capitale. Force est de constater que Lalao Ravalo­manana, maire d’Antananarivo et son  équipe n’ont pas su relever la ville de l’anarchie et  l’état de délabrement dans lequel elle s’embourbe de jour en jour. Ancien directeur et maintenant secrétaire général sortant, le candidat Randriamasinoro aura à s’employer pour faire oublier ce fardeau aux électeurs.
 
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