Zones industrielles - Projets à l’étude avec les Chinois
En route pour l’industrialisation. Madagascar entend renforcer ses parcs industriels.
L’industrialisation figure parmi la voie choisie par le gouvernement malgache afin d’accéder dans un minimum de temps au développement. Pour l’année 2020, quatre zones industrielles sont prévues dans différentes villes. Ces projets correspondent effectivement à la vision de l’État d’emboiter les pas des pays émergents dans le continent entre autres le Rwanda, le Sénégal, l’Ethiopie. Comme l’a annoncé le ministre de l’Industrie et du commerce et de l’artisanat, Lantosoa Rakotomalala, « la coopération sino-malgache est une option qui s’ouvre vers la promotion des industries à Madagascar ».
En marge d’un colloque focalisé sur le développement de la Chine et les relations sino-malgaches qui s’est tenu au Carlton Anosy, hier, l’expérience chinoise sur l’industrialisation a été au centre des débats dont l’idée a fait inspirer les décideurs malgaches sur l’étude des projets à venir. Organisée avec l’Institut des Études Politiques (IEP), la rencontre n’était qu’un échange d’expériences sur la construction des zones spéciales économiques et la construction de parcs industriels avec le pays du Milieu.
La relance du secteur secondaire figure parmi la vision présidentielle dans le Plan Emergence de Madagascar (PEM). Dans les projets d’industrialisation, les relations avec les partenaires ne sont pas négligées.
« Nous avons constaté que Madagascar voudrait faire des efforts pour renforcer l’industrie. La Chine va le soutenir à cet effet. D’abord on va échanger des expériences pour voir concrètement ce qu’on peut faire parce que la Chine a réussi à démarrer son développement grâce à la construction des zones de parcs », explique Yang Xiaorong, ambassadeur chinois à Madagascar.
Par ailleurs, pour parvenir à la mise en place des parcs industriels, la démarche démarre par l’installation des mini-zones industrielles dans les régions. C’est dans ce projet que l’État vise à mobiliser la décentralisation économique par la voie des « industries régionales ». « Les zones industrielles ne seront pas forcément implantées dans de vastes superficies, mais on peut intervenir dans la création de petites et moyennes industries. L’objectif serait de mobiliser les ressources locales existantes afin d’assurer la transformation des matières premières », ajoute le ministre Lantosoa Rakotomalala.
Parmi ces quatre régions qui bénéficieront des zones économiques, un projet d’envergure sur l’agro-industrielle sera implanté à Atsimo Andrefana.
